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05.12.2014

Partenariat PNUD-CONGO : Lancement de l’étude relative à l’analyse contextuelle et institutionnelle de la déforestation et de la dégradation des forêts en République du Congo.

En partenariat avec la République du Congo, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a organisé le 03 décembre 2014 à Brazzaville, un atelier national de lancement de l’étude relative à l’analyse contextuelle et institutionnelle de la déforestation et de la dégradation des forêts au Congo.


Les consultants TESSA et MAKOSSO

Après le mot de circonstance du Coordonnateur National REDD, Georges Claver BOUNDZANGA, la trentaine des participants conviés à cet atelier, ont suivi l’introduction à l’analyse contextuelle et institutionnelle faite par le  Consultant Bertrand TESSA, assisté par le Dr MAKOSSO.

Le Consultant TESSA a précisé qu’il s’agit d’un atelier interactif, d’où son questionnement aux participants en ces termes : quel est à votre avis, les facteurs qui conditionnent la mise en œuvre effective de la stratégie REDD+ au Congo ?  Ou encore : que peut-on dire pour le cas de la préparation à la REDD+ au Congo ? A partir des réponses apportées par les participants, le Consultant  TESSA a de fil en aiguille, permis aux participants, de comprendre le bien fondé de cet atelier.

Mais pour la petite histoire de la REDD+, il y a lieu de rappeler que, la République du Congo s’est engagée dans le mécanisme REDD+ en, 2008 afin de participer à l’effort global d’atténuation des changements climatiques, dans le cadre d’une vision politique nouvelle fondée sur le développement durable et l’ambition d’établir une économie verte robuste et inclusive. La République du Congo entend se doter d’une stratégie REDD+ en 2014 et démarrer un dialogue politique national et international pour engager au plus vite le pays dans la phase d’investissement REDD+.

A l’instar du mécanisme REDD+, la plupart des programmes de développement  sont généralement mis en œuvre sur la base de ce que les résultats visés seront atteints s’il y'a suffisamment de ressources et de capacités en place. Seulement, les programmes de développement ne sont pas mise en œuvre en vase clos. Beaucoup de programmes de développement connaissent un échec du fait d’une compréhension insuffisante par leurs promoteurs des divers facteurs relatifs aux institutions formelles et informelles, aux pouvoirs d’influence et intérêts des parties prenantes, ainsi qu’une mauvaise  connaissance du contexte local. Afin de s’assurer d’une mise en œuvre effective de la stratégie REDD+ en République du Congo, le programme ONU-REDD et la CN-REDD entendent procéder à une analyse institutionnelle et contextuelle (ICA) de la déforestation et de la dégradation des forêts en République du Congo. L’objectif de cette analyse est d’identifier les facteurs qui pourraient contribuer à assurer le succès de la mise en œuvre de la stratégie REDD+, ainsi que les risques éventuels.

La mise en œuvre de cette Analyse Institutionnelle et Conceptuelle (ICA) sera faite en deux étapes suivant les lignes directrices du PNUD : un séminaire/atelier et des entretiens individuels.

L’atelier a pour but de rassembler les diverses parties prenantes de la REDD+ en République du Congo afin de recueillir leurs perceptions et opinions sur le contexte et les facteurs institutionnelles relatifs à la déforestation et à la dégradation des forêts pour une mise œuvre effective de la stratégie REDD+, conformément aux principes de participation et d’inclusion érigés par la CN-REDD comme devant guider les travaux de préparation et de mise en œuvre du processus national REDD+.

L’objectif principal de cet atelier est de recueillir les perceptions et opinions des parties prenantes au mécanisme REDD+ en République du Congo sur le contexte et facteurs institutionnelles relatifs à la déforestation et à la dégradation des forêts pour une mise œuvre effective de la future stratégie  REDD+.

Au terme de l’échange de compréhension entre les participants et les consultants, des groupes de travail ont été mis en place et soumis à un exercice relatif à l’analyse des institutions formelles et informelles dans le cadre de la REDD+ au Congo.

Il s’agit de mieux comprendre l’environnement ou le cadre de mise en œuvre de la REDD+. Le but est d’identifier les forces et faiblesses, opportunités et contraintes vis-à-vis de la mise en œuvre du mécanisme REDD+.

Les différents groupes constitués ont aussi examiné six textes de lois pertinents dans le cadre de cette analyse :

  •  le groupe 1 a planché sur les lois n°16-2000 du 20 novembre 2000 ainsi portant Code forestier et la loi 003/91 du 23 avril 1991 sur la protection de l’environnement;
  •  Le groupe 2 s’est focalisé sur les lois n°43-2014 du 10 octobre d’orientation pour l’aménagement  du territoire et n°10-2004 du 26 mars 2004 fixant les principes généraux applicables aux régimes domanial et foncier, ainsi que la loi 9-2004 du 26 mars 2004 portant code du domaine de l’Etat;
  •  Le groupe 3 par contre, s’est appesanti  sur la loi n°5-2009 du 22 septembre 2009 sur la corruption, la concussion, la fraude et les infractions assimilées;
  • Le groupe 4 enfin, a planché sur la loi n°5-2011 du 25 février 2011 portant promotion et protection des droits des populations autochtones.


Pourquoi un tel exercice sur l’analyse des institutions formelles et informelles ? L’expérience tirée des pays assez avancés dans la mise en œuvre de la REDD+, montre que les institutions formelles et informelles peuvent jouer un rôle déterminant dans la mise en œuvre effective du mécanisme REDD+.

Toujours dans le même ordre d’idées, l’expérience tirée des pays assez avancés dans la mise œuvre de la REDD+, montre que les parties prenantes clefs à la   REDD+ constituent le maillon essentiel de sa mise en œuvre. Voila pourquoi le deuxième exercice soumis aux participants à  cet atelier concernait l’analyse de parties prenantes.

L’objectif de l’analyse des parties prenantes est d’identifier les  acteurs clefs qui ont ou qui auront une influence sur la mise en œuvre de la stratégie REDD+ au Congo. Il a pour but de déterminer les intérêts incitations et les contraintes possibles de ces acteurs vis à vis du mécanisme REDD+.

Ces deux exercices ont abouti à des séances plénières  au cours desquelles chaque  groupe a fait la restitution de ses travaux.

Cet atelier national de lancement de l’étude relative à l’analyse contextuelle et institutionnelle de la déforestation et de la dégradation des forêts en République du Congo, a atteint sa vitesse de croisière avec le traitement par les participants dans leurs groupes respectifs, du troisième exercice intitulé : Stratégie d’engagement et identification des points d’interventions.

Pour le Consultant TESSA, ce troisième exercice est le fondement même de cet atelier. Et l’expérience tirée des pays assez avancés dans la mise en œuvre de la REDD+, montre qu’une stratégie d’engagement adaptée à la nature de chaque acteur est primordiale pour la réussite du mécanisme REDD+. La définition de ces stratégies permet à échéance de déterminer de manière satisfaisante, les points d’intervention sur la base des préoccupations identifiées précédemment.

L’objectif de cet exercice vise à identifier le meilleur moyen d’engager les parties prenantes clefs à la mise en œuvre de la REDD+. Il vise également à identifier les points d’interventions majeurs en vue de minimiser les risques et au besoin renforcer la mise en œuvre de la stratégie REDD+.

A ce sujet le Consultant TESSA a éclairé la lanterne des participants sur les techniques d’engagement que sont : le plaidoyer, la sensibilisation, l’engagement de proximité et la capacitation. En raison de la complexité du processus REDD+ et de l’importance de cet atelier, les participants ont déploré que celui-ci se tienne en une seule journée.

Il est à noter que les travaux de cet atelier ont été présidés par M. Julien ONKAGUI, inspecteur des forêts. Les Consultants TESSA et MAKOSSO pour leur part, sont soumis à l’élaboration d’un rapport sur l’analyse contextuelle et institutionnelle de la déforestation et de la dégradation des forêts en République du Congo. Ce rapport qui sera transmis au PNUD initiateur de l’atelier, et au Ministère de l’Economie Forestière et du Développement Durable, une fois validé, permettra au PNUD d’agir en conséquence.

Auteur : Aurélien-Després TATY /DCV/CAB/MEFDD

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