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06.03.2014

Si l’histoire du FIPAC m’était contée

L’allocution de circonstance prononcée le 06 mars 2014 à Impfondo par le Ministre de l’Economie Forestière et du Développement Durable M. Henri DJOMBO, lors de la cérémonie de transfert de la gestion du siège du FIPAC par le Gouvernement de la République du Congo à la CEEAC, est un repère historique important. En effet, cette allocution nous permet de comprendre le pourquoi et le comment de la création par le Gouvernement de la République, du Forum International sur les Peuples Autochtones d’Afrique Centrale (FIPAC).


Le Ministre Henri Djombo prononçant son discours lors de la cérémonie de cession du siège du FIPAC à la CEAC

Le Ministre Henri Djombo prononçant son discours lors de la cérémonie de cession du siège du FIPAC à la CEAC

Face à la situation discriminatoire que connaissent historiquement les autochtones au sein de la communauté nationale, le Gouvernement de la République du Congo avait initié depuis 2004, les réflexions sur la tenue d’un forum national sur la question autochtone.

Après l’adoption du Plan de Convergence sous régional de la COMIFAC,  sur la conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers du Bassin du Congo en 2005 à Brazzaville, nous sommes convenus avec le Réseau des Peuples Autochtones d’Afrique Centrale, d’étendre cette initiative à l’ensemble de la sous-région confrontée à la même problématique. Les démarches supérieurement engagées ont permis d’engager un forum pas  seulement sous régional, mais international, au vue de sa dimension et de l’implication     de la communauté mondiale dans cette question. C’est ainsi qu’est né le Forum International sur les Peuples Autochtones d’Afrique Centrale qui  a tenu sa première réunion en avril 2007 ici a Impfondo avec l’appui technique, financier et matériel des nombreux partenaires, notamment de la Banque Mondiale, de la GTZ, de l’UNICEF, du PNUE, de l’OMS, du PAM, du WWF et du secteur forestier privé congolais.

L’objectif premier fut alors de répondre au souci d’intégration de la communauté autochtone dans le processus de développement de nos pays respectifs, et de valoriser leurs riches connaissances et savoirs  traditionnels en vue de promouvoir leurs droits et d’assurer leur émancipation socioéconomique. Ce forum il faut le dire, est une plateforme de dialogue constructif, d’échange et de partage d’expérience sur la problématique autochtone, entre les représentants des gouvernements, des communautés autochtones,  de la société civile, du secteur privé et de la communauté internationale. C’est une opportunité offerte pour faire évoluer le débat et assurer la promotion des droits et de l’émancipation des peuples autochtones dans les pays du Bassin du Congo.

Ainsi que nous le savons, les terroirs autochtones sont des réservoirs de biodiversité. Ils le sont à cause des connaissances et des savoirs faire traditionnels des peuples premiers de nos forêts. Connaissances et savoirs faire inspirés de leur symbiose avec la nature. Les sociétés modernes les exploitent sans reconnaitre ces valeurs culturelles  basées sur les connaissances traditionnelles et en ne respectant pas l’accès des peuples détenteurs de ces valeurs de partage juste et équitable des bénéfices résultant de l’exploitation des ressources génétiques issues de leurs terroirs.

En se conformant au Protocole de NAGOYA, la communauté internationale devra veiller à mettre fin à la bio piraterie, qui s’est développée et se poursuit sur cette base.  

Adoption des textes fondateurs du FIPAC

Le FIPAC est aujourd’hui à sa troisième édition. La première édition fut organisée en avril 2007,  ici à Impfondo par le Gouvernement congolais  avec la participation de la plupart des acteurs d’aujourd’hui, sous le thème : « Implication des peuples autochtones a la gestion durable et la conservation des écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale ». Il fut alors décidé d’institutionnaliser ce processus, de l’héberger à la CEEAC et d’installer son siège à Impfondo. La seconde édition a été organisée en mars 2011 de la même manière que la première, avec les mêmes partenaires, sous le thème : « Droits des peuples autochtones et dynamique de la conservation de la biodiversité dans le bassin du Congo ». Elle a adopté les textes fondateurs du FIPAC y compris le document cadre du Plan d’action relatif à la protection des droits et l’émancipation des peuples autochtones d’Afrique Centrale et décider de transférer le siège du FIPAC à la CEEAC et à la COMIFAC. Cette troisième édition qui se tient sous le thème : « Peuples autochtones, savoir-faire traditionnels et économie verte » revêt un caractère particulier car elle est consacrée comme énoncé, à un thème emblématique, l’Economie verte, chère aux Chefs d’Etat.  Vu cette fois ci en milieu autochtone, à travers l’économie des savoirs et des savoirs faire traditionnels, ainsi qu’à l’inauguration et à la remise officielle du siège du FIPAC à la CEEAC.

Après les difficultés connues sur le plan logistique, qui ont naturellement influé sur les conditions de travail lors des premières rencontres, il est apparu nécessaire et urgent de disposer d’un siège et de meilleures structures de travail. C’est ainsi que pour contribuer au développement de ce projet, le Gouvernement Congolais, sous l’impulsion du Président Denis SASSOU N’GUESSO, a entrepris de construire en régie, le siège du FIPAC en 2011. Les plans en furent élaborés par l’architecte Parfait DIHOUKAMBA, d’origine autochtone présent parmi nous à cette manifestation. Nous sommes reconnaissants à Parfait et à l’architecte qui a réalisé cette œuvre (Serge FEILDMAN).

Une salle de conférence en bois, aujourd’hui c’est chose faite.

Suite à l’orientation donnée par monsieur le Président de la République en 2009, relative au développement des produits finis du bois au Congo, le choix fut porté à titre expérimental, sur la construction d’une salle de conférence en bois, totalement en bois. D’un seul tenant, sans poteau intérieur, à faible cout et réalisation rapide, c’est aujourd’hui chose faite, nous devons nous en féliciter.  

Totalisant une superficie de 4500 m², les bâtiments essentiels sont achevés et répondent aux normes techniques liées à leur usage et comprennent : une salle de conférence de 600 places, une salle de réunion de 400 places, un restaurant de 400 couverts, un dortoir de 120 lits, un amphithéâtre de 700 places, une salle d’exposition, une infirmerie, des bureaux administratifs, et le logement du Coordonnateur du Projet. Celui-ci dispose d’une superficie de 84 ha de forêts qui méritent d’être mises en valeur par de multiples réalisations sur le site susceptibles de le développer davantage. Ce patrimoine offre à la ville d’Impfondo de nouvelles possibilités et de bonnes perspectives, sur les plans culturel, éducatif, scientifique et touristique qu’il s’agira d’exploiter à bon escient.

Auteur : Script de Aurélien-Després TATY (DCV-CAB-MEFDD)

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