République du Congo

Ministère de l’économie forestière et du développement durable



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Journée internationale sur la prévention des catastrophes



M. Edmond MAKIMOUHA se prêtant aux questions de la presse
M. Edmond MAKIMOUHA se prêtant aux questions de la presse

L’humanité a célébré le 13 octobre 2016, la journée mondiale sur la prévention des risques des catastrophes sous le thème « Voir pour raconter ». Le Congo qui n’est pas resté en marge, a organisé à cette occasion un focus le 15 octobre 2016 dans la salle de réunion du Centre d’Informations des Nations Unis de Brazzaville.

L'Assemblée Générale des Nations Unies  a  retenu le 13 octobre comme date de commémoration de la Journée internationale de prévention des catastrophes. Cette journée a pour objectif de promouvoir une culture mondiale de sensibilisation au risque. Depuis sa mise en place, il y a 25 ans, la Journée internationale de prévention des catastrophes, a pris de  l'importance, pour devenir  un événement majeur en vue de réduire les risques liés aux catastrophes.

Ainsi, au Congo, cette journée nous permet de : connaître les risques naturels ;  informer, prévenir, éduquer, atténuer les risques par des aménagements et travaux préventifs ; sensibiliser davantage les gouvernants et  les populations sur l’importance de la prévention et la réduction des risques de catastrophe ainsi que sur les mesures à prendre pour réduire la mortalité dans le monde et encourager à construire des communautés résilientes.

Le focus organisé par le Ministère de l’Economie Forestière, du Développement Durable et de l’Environnement via le Point focal sur la prévention des risques de catastrophe M. Edmond MAKIMOUHA a été présidé par M. Augustin NGOLIELE, représentant le Directeur Général du Développement Durable. Le focus a connu la participation des Administrations publiques, des représentants des quartiers, la Mairie centrale et les ONG.

Au cours du focus les participants ont été informés sur les catastrophes que le Congo a déjà connu parmi lesquelles nous pouvons citer :  1991 et 2001 deux catastrophes ferroviaires à Mvoungouti qui a fait 100  morts et 300 blessés ;  1993, bousculade des voyageurs dans le bateau « Grand Bac » de la RDC  occasionnant la noyade de près de 300 victimes ; 2001 , 2003 et 2006 catastrophe épidémiologique Ebola avec 44 morts en 2001 et 128 morts en 2003 ; 2004, catastrophe ferroviaire entre Mindouli et Kingoyi faisant 30 morts ; 2010, catastrophe ferroviaire à Yanga avec 56 morts et plusieurs blessés ; 2012 le 4 mars explosion du dépôt d’armes et de minutions avec 290 morts et plus de 3000 blessés et plus de 25000 déplacés ; et le crash d’un avion cargo au quartier Makazou à Brazzaville. Le Point focal prévention des risques de catastrophes M. Edmond MAKIMOUHA a sensibilisé sur la réduction des risques de catastrophes (RRC) comme cadre conceptuel des éléments susceptibles d’aider une société à réduire au maximum les vulnérabilités aux catastrophes ainsi que les risques de catastrophes auxquels elle est confrontée. Il s’agit pour la RRC d’éviter (la prévention) ou de limiter (l’atténuation et la préparation) l’impact négatif des aléas et de faciliter le devéloppement durable. 

En effet, la RRC est un domaine transversal qui implique plusieurs composantes : politique, technique participative et une mobilisation des ressources. La RRC fait appel à la sagesse collective et aux efforts collectifs des détecteurs nationaux, des représentants de la société civile et des milieux académiques, du secteur privé et des médias.

Les participants ont été édifiés sur l’importance de la mise en place des plates formes nationales et les principes directeurs y relatifs. Ces principes directeurs sont en fait les orientations générales  basées sur l’expérience pour la mise en place, la gestion et la pérennisation des  plates formes nationales pour la RRC. Les plates formes nationales sont multi sectorielles.

Un exposé sur les prévisions météorologiques et la prévision des catastrophes par M. Paul DINGA de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC). Celui-ci a mis l’accent sur les catastrophes météorologiques ou climatiques et leurs conséquences ; l’importance des prévisions météorologiques ; les types de prévisions météorologiques.

L’implication de la municipalité dans la gestion des catastrophes a fait l’objet d’un exposé présenté par M. Bruno MANKA. Il a défini la prévention comme étant un ensemble d’activités permettant d’éviter complètement l’impact négatif des aléas, et de minimiser les catastrophes environnementales, technologiques et biologiques qui leur sont associées. Il a ensuite apporté la différence entre une situation d’urgence et une situation de catastrophe. Une situation d’urgence et une situation de catastrophe sont deux situations différentes : Une situation d’urgence est une situation où la société est capable de faire face. C’est une situation créée par l’apparition réelle ou imminente d’un événement qui nécessite de l’attention immédiate et qui impose l’attention immédiate aux ressources en cas de situation d’urgence. Une situation de catastrophe est une situation où la société ne peut pas faire face. C’est un événement naturel ou causé par l’homme qui cause beaucoup d’impacts négatifs sur la population, les biens, services et/ou l’environnement dépassant la capacité de la collectivité à réagir. La collectivité recherche donc l’aide de l’Etat et des agences internationales. Il a aussi évoqué les types de catastrophes que connait souvent la ville de Brazzaville. Il s’agit des érosions, des inondations, des ensablements.

Les causes principales à l’origine des érosions, des inondations, des ensablements observés dans les quartiers sont les suivantes : 

  • La non application des orientations des documents d’urbanisme et d’assainissement d’eaux pluviales (schémas et plan directeur) ;
  • L’occupation des zones collinaires sans aménagement préalable ;
  • La destruction du couvert végétal par les populations ;
  • La nature sablonneuse des sols ;
  • L’absence d’un entretien permanent des installations de la SNDE, SNE; la non maîtrise du ruissellement des eaux pluviales caractérisé pour la plupart des cas, par l’absence de réseaux d’assainissement efficient ;
  • Le non achèvement des travaux de construction de certains ouvrages d’assainissement ;  l’encombrement des collecteurs et des lits de cours d’eau ;
  • L’occupation des lits des rivières par les populations ;
  • Le sous dimensionnement de certains ouvrages d’assainissement.

Enfin, il a terminé son exposé par l’implication de la municipalité en cas de catastrophe. Dès qu'une "catastrophe " se produit, la municipalité doit immédiatement : Informer ses administrés, par voie de presse ou d'affichage de la possibilité de demander à la mairie, la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle, signaler aux sinistrés qu'ils doivent déclarer les dommages subis.  Ils peuvent également fournir des photographies des dommages. Le Maire est le premier Directeur des Opérations de Secours (DOS) sur le territoire de sa commune.

Le Maire en tant que premier citoyen de la ville dirige et coordonne les actions de tous les intervenants ;  il assure et coordonne la communication ; il informe les niveaux administratifs supérieurs ; il anticipe les conséquences de l’événement ; Il mobilise les moyens publics et privés sur son territoire de compétence. Pour cela, le Maire doit recenser les dégâts sur sa commune en rassemblant les dossiers des particuliers et des entreprises et en faisant estimer les dégâts subis par la collectivité. Après avoir établi un rapport descriptif de l'événement, le Maire transmettra tous ces éléments à la préfecture  qui procédera à l'analyse des dossiers avant de l’adresser au Ministère de l'Intérieur. Les dossiers seront soumis  à l'examen d'une commission interministérielle.

Arsène YENGUITTA

Lutte contre la désertification : la population invitée à adopter des comportements responsables



L’humanité célèbre le 17 juin de chaque année, la journée mondiale de lutte contre la désertification. Pour cette année 2016, le Gouvernement de la République au travers le Ministère de l’Economie Forestière, du Développement Durable et de l’Environnement, exhorte la population à accroitre l’attention sur la gestion rationnelle de la terre et des sols dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques.

Dans une allocution rendue publique à l’occasion de cette journée, le Ministre de l’économie forestière, du développement durable et de l’environnement, Mme Rosalie MATONDO a insisté sur le fait que si la désertification au Congo paraît théorique, toutefois, les nouvelles données climatiques notamment l’évolution des températures et des rythmes de pluies de même que leur quantité doivent retenir l’attention collective sur les signes de sécheresse et les perturbations des saisons. Par ailleurs, a souligné Mme la Ministre, on ne peut ignorer la dégradation de nos terres due aux phénomènes d’érosion avec leur cortège de malheur. Aussi, sollicite-t-elle la contribution de tous, dans le cadre des actions préventives de lutte contre l’érosion pouvant être menées par la préservation de la couverture végétale des sols fragiles ou la fixation de ces sols par l’usage des végétaux appropriés.

En effet, la dégradation des sols peut dans le pire des cas nuire à la sécurité alimentaire nationale et régionale si les personnes se voient contraintes de quitter leurs pays ou leurs terres à la recherche d’une garantie de liberté et sortir de la misère. D’où la nécessité, a indiqué la Ministre de l’économie forestière, du développement durable et de l’environnement, de prendre dans nos différentes initiatives, les effets de la désertification, de la dégradation des terres et de la sécheresse. 

Le thème retenu cette année est : « Mobilisons nous, protégeons la planète, restaurons les terres ». A travers ce thème, a expliqué Mme Rosalie MATONDO, la communauté internationale entend mettre en évidence les bénéfices des politiques et pratiques d’intégration de la gestion durable des terres dans notre réponse collective aux changements climatiques qui affectent qui affectent nos écosystèmes. Cette journée est observée depuis 1995 et ce conformément à la résolution 49/115 de l’Assemblée Générale des Nations Unies. Elle a pour objectif de promouvoir la sensibilisation du public relative à la coopération internationale pour la lutte contre la désertification et les effets de la sécheresse ainsi que la mise en œuvre de la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification.

Bienvenu LOUZOLO

Commission des Forêts d’Afrique Centrale : campagne de vulgarisation des études sur le Projet AFRICA INTERACT



M. Michel

 

Deux experts de la Commission des Forêts d'Afrique Centrale (COMIFAC) ont fait le déplacement à Brazzaville pour échanger avec la presse congolaise le mercredi 18 Mars 2015, à l'hôtel Phoenix dans le cadre de la campagne de vulgarisation des résultats du Projet AFRICA INTERACT sur les études menées dans les secteurs de l'Agriculture, la santé et les zones urbaines. Il s'agit de M. Michel NDJATSANA, Coordonnateur du projet AFRICA INTERACT, et Médard Mavoungou BAFOUKA, responsable de la Communication à la COMIFAC.


La rencontre d'échange avec la presse congolaise a été organisée par la COMIFAC en collaboration avec le Réseau des Communicateurs pour l'Environnement et l'Information en Afrique Centrale (RECEIAC). Elle a eu pour objectif de présenter aux journalistes Congolais qui constituent un groupe d'acteurs importants dans la vulgarisation pour qu'ils fassent connaitre par la suite aux décideurs politiques et au grand public.

Depuis 2012, le Projet AFRICA INTERACT est financé par le Centre de Recherche pour le Développement International (CRDI). Il vise essentiellement l'établissement de lien entre la Recherche et les politiques à travers la mise en place d'une plate forme appropriée pour l'Interaction entre les principaux acteurs notamment les chercheurs et les décideurs politiques dans l'adaptation au changement climatique en rapport avec les secteurs de l'Agriculture, de la Santé et des zones urbaines.

En effet le thème du changement climatique devient la problématique la plus actuelle qui mobilise tout au niveau national qu'international avec par exemple les discussions et les négociations sur la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) pour trouver des solutions à travers l'atténuation des effets de ce phénomène et s'adapte aux impacts qui ont déjà eu lieu et ceux qui ont continué d'avoir lieu.

M. Michel NDJATSANA chargé des questions environnementales au sein de la COMIFAC et Coordonnateur du Projet AFRICA INTERACT qui veut dire « Africains Interagissez » accompagné de M. Médard MAVOUNGOU responsable en charge de la communication à la COMIFAC et Secrétaire Général Adjoint de la communication en charge des institutions ainsi que des Projets et Programmes sont les deux experts qui ont eu pour mission de vulgariser les résultats de l'étude du 15 au 21 Mars 2015 dans la sous région Afrique Centrale notamment au Gabon, au Congo Brazzaville et en RDC.

Au cours de la présentation, le Coordonnateur du Projet à présenté les activités réalisées dans le cadre de celui-ci pour aboutir à la production des résultats des études contenus dans un rapport synthèse qui fait l'objet d'une vulgarisation et de mobilisation en Afrique Centrale dans le cadre de la mise en oeuvre du projet.
Les études sectorielles (Agriculture, santé et zones urbaines) ont été menées par le centre ouest et centre africain pour la recherche Agricole basé à Dakar. Le thème de cette étude était « l'adaptation au changement climatique dans les secteurs de l'agriculture, la santé et les zones urbaines ».

L'objectif de cette étude visait à savoir si les résultats de la recherche sont effectivement mis à la disposition des politiques (décideurs politiques parlementaires, Ministres ou Directeurs Généraux) qui décident, votent les lois et élaborent des politiques dans tel ou tel sens. Est ce que les décideurs politique sont ils informés de manière pertinente par les résultats de la recherche ou encore comme le révèle les conclusions des études qui montrent un fossé entre le chercheur et le décideur politique. Les résultats de la recherche pour la plupart des cas restent dans les mains du chercheur qui ne sait quoi en faire.
Au final le projet vise à établir un lien entre les chercheurs et les politiques à travers la mise en place d'une plate forme.

Pour arriver à cet objectif final M. Michel NDJATSANA a expliqué que le projet à suivi les études réalisées par le consultant sur la revue, sur la recherche et de la politique en ce qui concerne le changement climatique dans les secteurs de l'Agriculture, la santé et les zones urbaines.

A la suite de ces trois études, le projet en collaboration avec les consultants a organisé du 28 au 29 Août 2013 à Douala au Cameroun, un atelier sous régional qui a réuni plusieurs catégories d'acteurs gouvernementaux non gouvernementaux, du secteur privé, des ONG, des associations de la société civile et autres avec un double objectif : leur présenter les résultats des études à travers le premier draft des rapports pour qu'il soit amendé avec une principale recommandation à cette rencontre : Réduire le volume du rapport et le rendre lisible dans un langage simple par un large public tout en gardant sa rigueur scientifique. Par la suite, intégrer un amendement. Un rapport synthèse à été produit par les consultants sous le regard du projet conformément au standard scientifique exigé. Le 17 Décembre 2014, un atelier de lancement et de présentation de ce rapport synthèse à été organisé avec les mêmes parties prenantes pour une large diffusion. Du 18 au 20 Décembre 2014, dix personnes identifiées dans les pays de l'espace COMIFAC pour porter l'information aux quatre coins de la sous région ont été formées en leadership et en plaidoyer. Ces personnes qualifiées de « champions » ou d' « Ambassadeurs » ont pour mission de vulgariser les objectifs de ces études et de susciter auprès des différentes parties prenantes, hommes politiques, et tous ceux qui sont sur le terrain tel que les agriculteurs, les paysans et autres acteurs de l'environnement, l'intérêt sur la problématique du changement climatique aux conséquences très énormes.

Avant de présenter les recommandations faites par les consultants dans le cadre du changement climatique, dans les secteurs de l'agriculture de la santé et des zones urbaines, le point focal du Projet AFRICA INTERACT a précisé que du 26 au 27 Mars, il sera organisé à Douala au Cameroun un atelier pour la mise en place effective de la plate forme sous régionale d'Afrique Centrale entre les chercheurs et décideurs politiques.

Les recommandations faites par les consultants sont les suivants :

  • En matière d'agriculture il s'agit de mettre en place une approche globale (quand il s'agit d'aborder les problèmes de changement climatique dans le secteur de l'agriculture il faut impliquer le maximum de parties prenantes car du producteur au consommateur, il y a plusieurs intervenants dans cette chaîne) ;
  • Investir dans la recherche scientifique visant la production de nouvelles variétés pouvant s'adapter au changement climatique ;
  • Renforcer le système de vulgarisation dans toute la sous région en impliquant la société civile et en veillant à dresser les barrières technologiques afin d'éviter la propagation du matériel végétal des zones infectées vers les sites sains ;
  • Investir dans la recherche et la communication pour une meilleure sensibilisation sur les relations complexes qui existent entre le bétail, le pastoralisme au changement climatique et autre ;
  • Mettre en place un personnel formé et en même temps les infrastructures adéquates afin d'améliorer les prévisions et les alertes météorologiques ;
  • Intensifier la sensibilisation sur les changements climatiques et ses conséquences en mettant à la disposition des différentes partie prenantes les informations sur les options d'adaptation éprouvées qui existent ;
  • Promouvoir la recherche collaborative sur les options d'adaptions endogènes et exogènes ;
  • Protéger les écosystèmes des mangroves et des massifs coralliens contre la dégradation et la pollution ;
  • Supprimer les subventions néfastes pour l'environnement ;
  • Renforcer la gouvernance régionale du secteur de la pêche en particulier dans le secteur du lac Tchad afin de réduire la surpêche.

Dans le domaine de la santé les consultants ont suggéré :

  • D'initier ou d'intensifier les travaux de recherche interdisciplinaire, multisectorielle et multi centrés pour mieux comprendre le lieu entre le climat et les maladies dans le but de recevoir et d'intégré les stratégies d'adaptions ;
  • Sensibiliser les responsables politiques, les planificateurs et les activistes au développement à l'impact potentiel du changement climatique sur la santé ;
  • Investir d'avantage dans le développement des capacités des ressources humaines en encourageant la formation multidisciplinaire des chercheurs locaux afin de permettre à ces derniers de répondre efficacement aux besoin du secteur de la santé et combattre ainsi les impacts directes du changement climatique sur la santé ;
  • Améliorer les capacités d'organisation communautaire ; prendre en compte les connaissances locales lors de l'élaboration des stratégies d'adaptation au changement climatique dans le secteur de la santé et leur mise en œuvre ;
  • Officialiser la médecine traditionnelle et intégrer les guérisseurs traditionnels dans le système de soin de santé étant donné leur importance et la place qu'ils occupent en matière de santé en Afrique Centrale ;
  • Améliorer le suivi et la surveillance des maladies et la mortalité dans les régions sensibles au climat ; renforcer les infrastructures de santé publique et promouvoir le pouvoir des communautés afin de mettre en place un système efficace de surveillance des maladies ;
  • Renforcer la coopération entre les pays pour faciliter indentification des ripostes des systèmes de santé publique pour résister à la flambée des épidémies ;
  • Tenir compte de la dimension genre et de l'autonomisation des femmes dans l'élaboration et la mise en œuvre des politiques et stratégies d'adaptation. Au changement climatique relative au secteur de la santé ;
  • Mettre en place un système efficace de mobilisation des fonds à l'intérieur et à l'extérieur.

En ce qui concerne les zones urbaines les consultants ont proposé :

  • d'initier ou d'intensifier la recherche pour les programmes de développement rural afin de freiner l'exode rural, des investissements suffisants dans les infrastructures qui sont en adéquation avec le taux de croissance des populations urbaines et leurs attentes en terme de services essentiels et de sécurité ;
  • La collaboration des organisations sous-régionales dans la réalisation des objectifs d'adaptation liés au secteur urbain en Afrique Centrale ;
  • Investir dans l'intensification de la recherche, le renforcement des capacités et la documentation des bonnes pratiques ;
  • Développer et entretenir un environnement urbain durable anticiper la mise en place des infrastructures de protection contre les aléas climatiques dans le cadre du renforcement de la résilience (résistance ou riposte).



Arsène TENGUITTA

 

 


Direction Générale du Développemnt durable : Organisation d'un atelier de pré-validation de la stratégie nationale et plan d'action de lutte contre la dégradation des terres



M. Michel IKAMA

Il s’est tenu le 13 mars 2015, dans la salle de conférences du Ministère de l’Economie Forestière et du Développement Durable, un atelier de pré- validation de la stratégie nationale et plan d’action de lutte contre la dégradation des terres. Près de cinquante  participants, issus des différentes administrations, des Points focaux nationaux des conventions, des institutions spécialisées du secteur de l’environnement et des membres des organisations de la société civile, y ont pris part.

Cet atelier s’est tenu sous la présidence du Directeur Général du Développement Durable par Intérim, M. Michel IKAMA, Directeur de la Promotion des Valeurs Socio-économiques. Dans son allocution d’ouverture, il a indiqué qu’en vertu de la décision  (3/COP.8), la Conférence des Parties demande aux Etats Parties de la convention d’aligner leurs programmes d’action et d’autres activités pertinentes qu’ils mènent pour mettre en œuvre la Convention, notamment en s’attachant à atteindre les résultats associés aux cinq objectifs opérationnels. 

C’est la raison pour laquelle, le Congo procède ce jour à la pré-validation de sa stratégie nationale et plan d’action de lutte contre la dégradation des terres, aligné sur la stratégie décennale 2008-2018 de la Convention. C’est ainsi que ces moments sont pour nous une occasion de sensibilisation sur la richesse et la variété des formes de vie se trouvant dans le sol ainsi que les vertus de l’eau. Ceci s’explique par une relation étroite existant entre d’une part les modes de vie et le bien être des écosystèmes et, d’autre part, les sols qui abritent cette biodiversité.

 En effet, au Congo, plus de 90% des éléments de notre subsistance proviennent directement ou indirectement de la terre, et de la biodiversité. Or, cette dernière est sérieusement menacée et si rien n’est fait. C’est pour cela que notre stratégie se focalise sur les actions visant à augmenter l’attention à accorder à la terre dans la lutte contre le changement climatique et l’adaptation à ce changement, il s’agit donc de mobiliser un appui pour la gestion durable des terres. Pour conclure, M.S Michel IKAMA a signifié que cette stratégie et plan d’action doit être la réponse et la solution aux différents défis qui se présentent au quotidien. 

La suite des travaux s’est déroulée en groupes et en plénière. Les participants se sont répartis en cinq (5) groupes de travail suivant les  cinq (5) axes indiqués dans la stratégie nationale et plan d’action de lutte contre la dégradation des terres afin de permettre à ces derniers d’apporter leur contribution au document. Il s’agit des axes :

  1. Information, sensibilisation et mobilisation des différents acteurs sur la problématique de la dégradation des terres ;
  2. Promotion de l’utilisation planifiée et rationnelle des terres ;
  3. Préservation, Restauration et amélioration desécosystèmes ;
  4. Renforcer les capacités pour une gestion durable des terres ;
  5. Mettre en place un mécanisme financier de gestion des terres.

Au terme des échanges fructueux et enrichissants en plénière, les participants ont approuvé les observations faites au niveau de chaque groupe, lesquelles doivent être prises en compte pour l’amélioration de la stratégie nationale et le plan d’actions.

 

Romaric GAENTSA (Point focal DGDD site Web MEFDD)


Lutte contre la désertification : interview de Monsieur Pierre BATOUNGADIO, Point focal Désertification au Ministère de l’Economie Forestière et du Développement Durable.



M. Jean Pierre BATOUNGADIO

 

La République du Congo est l'un des cent quatorze (114) Etats – parties signataires,  de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique. D'aucuns peuvent s'interroger pourquoi et dans quel but, un pays forestier comme le Congo a signé et ratifié cette convention respectivement le 15 octobre 1994 et le 12 juillet 1999. Pour éclairer notre lanterne, nous avons tendu notre micro à M. Pierre BATOUNGADIO, Point focal Désertification au Ministère de l'Economie Forestière et du Développement Durable.

Question : Qu'est ce qu'on entend par désertification ?

Pierre BATOUNGADIO : Au sens commun du terme et selon les dictionnaires, la désertification, c'est la transformation d'une région en désert, ou l'extension du désert. En fait, 

pour les scientifiques et la communauté internationale, il s'agit d'un phénomène de grande importance : « Le terme désertification désigne la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches par suite de divers facteurs, parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines ».

 

Q : Vous êtes Point Focal Désertification.  Quelles sont les missions qui vous sont dévolues ?

P.B : Je suis la courroie de transmission entre le secrétariat exécutif de la convention et le gouvernement. Entre autres missions, j'ai le devoir de :

  • Centraliser et capitaliser l'information relative à la désertification, disponible dans tous les  départements ministériels concernés comme : l'environnement, les mines, l'agriculture et l'élevage, l'aménagement du territoire, les affaires foncières, l'urbanisme etc. ;
  • Faire rapport au secrétariat de la convention sur les activités menées au niveau national ;
  •  Concevoir avec le concours des parties prenantes la politique nationale en la matière;
  • Promouvoir l'application de cette politique.

 

Q : Pourquoi un pays comme la République du Congo qui a 60% de sa superficie couverte de forêt est, malgré tout, signataire de la Convention sur la désertification ?  

P. B : La communauté internationale définit la désertification comme  « la dégradation des terres suite à divers facteurs, parmi lesquels, les changements climatiques, mais aussi les activités humaines ». Vous conviendrez donc avec moi que le Congo, bien que pays à dominance forestière, n'est pas à l'abri du phénomène. La forêt est très vulnérable à l'action répétée de l'homme, si aucune action conservatrice ou restauratrice n'est menée. Je voudrais vous signaler aussi que plus de 180 pays ont déjà ratifié cette convention. Au nombre de ceux-ci, certains sont totalement forestiers.    

 

Q : Qu'est ce qui provoque la désertification et quels en sont les signes annonciateurs ?

P. B : La désertification est due essentiellement aux activités humaines dans la mesure où l'accroissement de la population et l'urbanisation entraînent  une demande  alimentaire plus importante.  Conséquences,  la  production  agricole se fait  au  prix  d'une forte pression sur l'espace, les ressources naturelles et l'environnement. L'accroissement des besoins des populations et l'absence ou l'obsolescence des règles d'accès aux ressources, conduisent conséquemment à des pratiques inadaptées et néfastes. Au travers de ces pratiques: surpâturage, extension de défrichement, déboisement… s'exercent des actions sur le couvert végétal et sur les sols provoquant des risques importants de dégradation. 

A la question de savoir quelles sont les causes de la désertification,  je dirai qu'il y en a plusieurs.

Des causes indirectes au nombre desquelles :

  • La pauvreté : La plupart des populations vivent en milieu rural. Elles ont un «faible revenu» et manquent d'éducation adéquate. En conséquence, ces populations  basent leurs activités quotidiennes sur l'utilisation directe des ressources naturelles, privilégiant  ainsi des solutions à court terme et non durables, pour faire face à leurs problèmes quotidiens de subsistance;
  • La densité démographique : On note la présence des zones  de grande concentration des populations : (les grandes agglomérations urbaines à partir desquelles les populations pauvres exercent une grande pression sur les ressources naturelles périurbaines);
  • La  faiblesse des cadres légaux et institutionnels et les problèmes de gouvernance : L'évolution  du concept de la gestion durable remonte de 1992. Malheureusement, les actions liées à la lutte contre la désertification et à la dégradation des terres sont restées faibles et parfois inexistantes;
  • Il y a aussi que dans  plusieurs pays, les institutions  s'occupant de cette question ont montré leurs limites;
  • Enfin, des problèmes de gouvernance à savoir la recrudescence de l'illégalité, le manque de transparence et le développement du secteur informel, les problèmes fonciers…  affectent gravement les efforts entrepris pour une gestion durable des ressources naturelles.

Cependant, les causes directes sont essentiellement :

  • Les catastrophes naturelles dont particulièrement la sécheresse, les inondations et les éboulements, les invasions de criquets;
  • Le surpâturage et l'élevage transhumant. En effet, la pratique de la transhumance entraîne une dégradation des ressources pastorales et des ressources en eau;
  • La pratique incontrôlée des feux de brousse. Le passage répété des feux aboutit progressivement à un appauvrissement de la composition floristique de la végétation et un ralentissement du rythme de croissance de celle-ci;
  • La surexploitation des terres dans les zones à écologie fragile;
  • Les pratiques culturales inappropriées comme l'agriculture itinérante sur brûlis (en zones forestières) appauvrissent considérablement les sols, surtout, quand sous une pression démographique grandissante, les périodes de jachères deviennent de plus en plus courtes;
  • Dans les zones accidentées, les cultures sont parfois pratiquées sur de très fortes pentes avec des billons perpendiculaires aux courbes de niveau. Ce qui aggrave l'érosion.

 

Q : Quelles sont les conséquences de la désertification ?

P.B : La dégradation des terres implique aussi une évolution négative du couvert végétal ou des changements d'état des formations naturelles, une baisse des rendements ou de la productivité des terres liés à la perte de la fertilité des sols, une détérioration du potentiel naturel des sols et de la capacité de régénération, ainsi qu'une diminution de la richesse biologique originelle des terres et la capacité de récupération.

On note alors des impacts écologiques et environnementaux, notamment :

  1. La perte de productivité des sols avec des phénomènes comme l'érosion, la sédimentation l'apparition des mauvaises herbes, des maladies et des insectes;
  2. La perte de la biodiversité avec la disparition du couvert végétal (phénomène de déforestation), impliquant la disparition de l'habitat des espèces fauniques. Ce qui entraine la disparition de nombreux services éco systémiques;
  3. La prolifération des maladies d'origine hydrique : les épidémies sporadiques de choléra et les diarrhées, ainsi que le paludisme ;
  4. La contamination des eaux par les villes situées le long des rivières ;
  5. L'invasion des plans d'eau par des végétaux aquatiques, telle que la jacinthe d'eau, la laitue d'eau  et les fougères d'eau.

Il y a aussi des impacts économiques notamment dans le secteur bois d'œuvre / énergie qui est d'une grande importance pour les économies de nombreux pays, même les pays pétroliers. L'absence d'aménagement conduit à une surexploitation des ressources forestières et à une baisse de production pour les cycles futurs. Dans la plupart des cas, les plans d'aménagement prévoient un taux de reconstitution de la ressource  exploitée  de l'ordre de 50% pour les cycles suivants. Autour des grands centres urbains, l'exploitation du bois énergie est l'une des premières causes de dégradation des forêts.

Impacts sociaux : La dégradation des terres qui entraine des pertes de production agricole représente une menace pour la sécurité alimentaire. Les habitants pauvres des écosystèmes tropicaux dépendent davantage des éco-services. Pour subvenir à leurs besoins quotidiens, ils ont tendance à s'appuyer aux biens communs de produits forestiers.

La pauvreté : Les produits ainsi exploités du milieu naturel sont utilisés pour une consommation directe, mais aussi comme source de revenus à travers leur acheminement vers des centres urbains.  L'accès des populations des zones rurales à ces produits est très perturbé quand les écosystèmes sont dégradés par la déforestation, la perte de biodiversité et la baisse des rendements agricoles affectent leurs revenus.

Les problèmes de santé. L'insuffisance voire l'inexistence des dispositifs de traitement des eaux  associées à l'insalubrité de l'environnement dans les villes situées dans les bassins versants se traduit par la  permanence des maladies d'origine hydriques (diarrhée, choléra, bilharziose et paludisme).

La crise énergétique : Le bois reste la première source d'énergie domestique. Aussi, le recul des formations végétales naturelles représente-t-il une véritable crise énergétique. Les habitants se déplacent sur des dizaines de kilomètres à la recherche du bois de chauffe. Il en est de même des zones périurbaines où les rayons d'approvisionnement en bois énergie  peuvent s'étendre sur des centaines de kilomètres.

Conséquence, avec la raréfaction des ressources naturelles, de nombreux conflits naissent pour les droits d'accès à ces ressources. Ces conflits peuvent être locaux (à l'échelle d'un village), mais ils peuvent aussi acquérir une envergure nationale. Dans certains cas, des conflits se sont ouverts entre éleveurs et agriculteurs sur l'utilisation des terres ou des ressources en eau.

 

Q : Peut-on penser qu'un pays forestier comme la République du Congo peut être menacée par la désertification ? Quelles dispositions pourrait-on prendre pour éviter la désertification ?

P.B : En tant que pays forestier, le Congo n'est pas à l'abri de la désertification. Le Congo doit faire face aux grands défis imposés par nos modes de production. En effet, l'homme dans sa lutte pour sa survie, est obligé de s'attaquer à son environnement, laissant ainsi une empreinte  significative. L'impact causé dans la nature est souvent négatif, voire irréversible. Il faut donc appliquer des mesures correctives ou conservatrices de l'environnement.

 

Q : Pourriez-vous nous parler des processus de dégradation des terres et quelles en sont les conséquences ?

P.B : En général, la dégradation débute par une altération de la végétation et/ou une modification  de  la composition floristique. Conséquence, les espèces les plus utilisées se raréfient et disparaissent.  Ensuite ou parallèlement, le couvert végétal s'éclaircit et la production de biomasse diminue. Les capacités de reproduction et de régénération de la végétation se réduisent de plus en plus. Le sol, moins protégé par la couverture végétale est alors soumis à l'action mécanique des précipitations qui provoquent une modification des états de surface (érosion). La diminution de la biomasse et de sa restitution au sol entraîne des pertes progressives de matière organique qui constitue un des éléments déterminants des propriétés des sols. La stabilité structurale et la porosité décroissent. De ce fait, l'érosion s'accroît entraînant une destruction progressive du sol.

Les conséquences sur la fertilité : chute de la capacité d'échange et des éléments disponibles ;   et sur le bilan hydrique : augmentation du ruissellement, baisse de la réserve en eau disponible pour les plantes, modification du régime hydrique et des échanges avec l'atmosphère, importante aridification. Elles auront en retour un effet sur la végétation et la production.

Si la désertification est bien un phénomène global affectant l'ensemble des zones sèches, on a localement des situations et des évolutions diversifiées correspondant à des combinaisons originales de facteurs. Cela implique pour les actions de lutte, la nécessité de s'appuyer sur des diagnostics fiables de l'état de l'environnement local et l'identification des causes sociales et économiques sous-jacentes des pratiques.

Au-delà  des  conséquences  locales,  la  désertification  peut  induire  des  effets à  distance  aux  effets  économiques  et environnementaux graves. L'érosion des sols et la mobilisation des sables entraînent les problèmes d'ensablement des zones  voisines,  des  infrastructures,  parfois  des  villes.  La  dégradation  des bassins  versants  conduit  à  des  problèmes de crues, d'inondations et de comblement de barrages. Enfin la destruction des conditions de vie et des ressources des populations accélère et aggrave les problèmes de migration.

Ainsi, la désertification constitue un problème d'environnement et un problème de développement. Elle affecte l'environnement local et le mode de vie des populations, mais ses effets ont des retentissements plus globaux au niveau de la biodiversité, des changements climatiques et des ressources en eau. Étroitement liée à l'activité humaine, la dégradation des terres constitue à la fois une des conséquences du mal-développement et une entrave majeure au développement durable des zones vulnérables.

 

Q : Quels conseils pouvez-vous prodiguer aux congolais pour que la désertification n'arrive pas au Congo ? 

P. B : Au Congo, nous avons un arsenal juridique qui vise la protection et la gestion durable de l'environnement. Il faut donc respecter ces différents textes et s'efforcer à mener des actions visant d'une part,  une prise de conscience politique sur les effets de la désertification, de la dégradation des terres et de la sécheresse sur la vie des personnes, et des stratégies proactives à court, moyen et long terme, et d'autre part, en vue de faire face à l'insécurité des sols et aux effets corrélatifs des changements climatiques mondiaux et  la perte de la biodiversité.

La lutte contre la désertification, devrait donc être reconnue comme point d'entrée permettant d'aborder la réduction de la pauvreté et la protection des écosystèmes à travers entre autres, l'aménagement du territoire en tant que facteur de cohésion sociale. Cela s'observe aujourd'hui dans notre pays, à travers les différents phénomènes d'érosion urbaine qui se manifeste par le glissement des terrains  et ravinements, suite aux occupations inappropriées des parcelles. 

Un sol sain génère la vie. Cela veut dire que de la façon dont nous gérons nos sols, dépendent la qualité et la quantité des aliments que nous consommons, et plus généralement la qualité des services que les écosystèmes nous fournissent. C'est ainsi dire  que la gestion durable des terres augmente à la fois la résilience des écosystèmes et des communautés, tout en améliorant la condition humaine. A chacun de nous de prendre conscience de cela.

Propos recueillis par Bonne Année MATOUMONA

 

 


Rôle joué par le Congo dans le processus préparatoire de Rio +20



Monsieur le Président du Congo

Conformément à la résolution 64/236 de l'Assemblée Générale des Nations Unies, la Conférence des Nations Unies sur le Développement Durable, Rio+20, s'est tenue du 20 au 22 juin 2012, de nouveau à Rio de Janeiro, au Brésil.L'objectif de la Conférence était :

  • de susciter un engagement politique renouvelé en faveur du développement durable ;
  • d'évaluer les progrès réalisés et les lacunes  à combler au niveau de la mise en œuvre des textes issus des grands sommets  relatifs au développement durable ;
  • et de relever des défis nouveaux et émergents.

La Conférence était focalisée sur deux principaux thèmes, à savoir : - l'économie verte dans le contexte du développement durable et de l'éradication de la pauvreté, et - le cadre institutionnel du développement durable.

Pour assurer une participation efficiente de l'Afrique à la Conférence de Rio+20, un processus préparatoire régional a été mis en place par la Commission de l'Union Africaine et la Commission Economique des Nations Unies pour l'Afrique, avec l'appui de la Banque Africaine de Développement, du Programme des Nations Unies  pour l'Environnement et du Programme des Nations Unies pour le Développement. 

Conformément à la Décision n° 381 (XVII) de l'Assemblée Générale de l'Union Africaine, adoptée en juillet 2011, à Malabo, la République du Congo a été mandatée pour coordonner, au niveau politique, le processus préparatoire régional de l'Afrique pour Rio+20,en consultation avec les Etats Membres et en étroite collaboration avec la CMAE et la CEA. C'est à ce titre que Monsieur Denis SASSOU-N'GUESSO, Président de la République du Congo, a été mandaté comme Coordonnateur du processus préparatoire au niveau politique et Porte-Parolede l'Afriquepour négocier d'une même voix en juin 2012 à Rio +20.

Ce processus a abouti à l'adoption, par les Chefs d'Etat et de Gouvernement à 18ème Session du Sommet de l'Union Africaine, en janvier 2012, à Addis-Abeba, en Ethiopie, de la Déclaration Consensuelle Africaine qui reflète la position commune africaine pour Rio+20. Ce document de déclaration consensuelle de l'Afrique, est finalement le fruit d'un travail collectif des Ministres et des experts de nos Etats, ainsi que de la contribution des institutions spécialisées, aussi bien continentales qu'internationales. Son élaboration a donc obéi à un processus d'examen et d'analyse à tous les niveaux et à toutes les étapes.

Monsieur Henri DJOMBO, Ministre de l'Economie Forestière et du Développement Durable, a été mandaté par le Chef de l'Etat congolais pour conduire, du 29 février au 15 avril 2012, une mission dans les capitales des pays des trois bassins forestiers d'Amazonie, d'Asie du Sud-Est et du Congo,avec une lettre portée à ses Homologues, afin de vulgariser, sensibiliser et partager la position commune africaine sur Rio+20 avec les pays visités. Cette mission a connu la participation d'autres membres du Gouvernement, notamment Messieurs Jean Richard Bruno ITOUA, Ministre de la Recherche Scientifique et Alain AKOUALAATIPAULT, Ministre à la Présidence,Chargédes Zones Economiques Spéciales, ainsi que de Son Excellence Bharrat JAGDEO, ancien Président de la Guyana et Ambassadeur itinérant des Forêts des Bassins d'Amazonie, d'Asie du Sud-Est et du Congo.

En novembre 2011, la République du Congo, représentée par Monsieur Henri DJOMBO, et la Commission de l'Union Africaine ont présenté la Déclaration Consensuelle de l'Afrique au Secrétariat de Rio+20 et ont eu des consultations avec les représentants permanents africains auprès de l'Organisation des Nations Unies, ainsi qu'avec l'Egypte et le Botswana, nos deux représentants au Bureau de la Conférence de Rio+20, afin que tous s'approprient la position commune contenue dans cette déclaration.

La Déclaration consensuelle de l'Afrique a été également partagée avec les membres influents du G77 + la Chine, afin de mobiliser un appui politique à la position commune africaine et de présenter les ambitions et attentes de l'Afrique pour le sommet de Rio. 

Par la suite, des réunions de négociations informelles et d'intersession ont été menées de décembre  2011 à juin 2012, à New York et à Rio de Janeiro,  afin de parvenir à un document consensuel, dit Draft Zéro. A cet effet, la position commune africaine pour Rio+20 a été partagée avec les autres groupes régionaux et les Institutions internationales, notamment, le Groupe des pays de l'Asie et du Pacifique, l'Union Européenne et l'Organisation Internationale de la Francophonie. Le Congo qui était représenté par Son Excellence Monsieur l'Ambassadeur Représentant Permanent de la République du Congo auprès des Nations Unies à New York, le Directeur Général du Développement Durable  et quelques cadres et agents du Ministère et de l'Ambassade, a joué le rôle de coordonnateur-facilitateur dans ces négociation inter-sessionnelles.

En juillet 2012, Son Excellence Monsieur Denis SASSOU-N'GUESSO, Président de la République, a présenté au 19ième  Sommet des Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union Africaine tenu en juillet 2012, à Addis-Abeba, Ethiopie, le  rapport sur l'implication et la contribution de l'Afrique à la Conférence des Nations Unies sur le Développement Durable (Rio+20), en sa qualité de Coordonnateur du processus préparatoire au niveau politique et Porte-Parole  à Rio +20.

Le Congo saisit, une fois encore, cette occasion pour remercier la Commission de l'Union Africaine, la Commission Economique des Nations Unies pour l'Afrique, la Banque Africaine de Développement et le Programme des Nations Unies pour l'Environnement, pour leurs contributions multiformes dans l'élaboration de la position africaine consensuelle sur Rio+20.


Ce que l'Afrique tire de Rio+20 : principaux résultats de la Conférence de Rio+20



Echantillon de la faune vivant en République du Congo
Echantillon de la faune vivant en République du Congo

Les négociations ont été très âpres. Le document initial est passé de 14 pages à  260 pages. Cependant le document final a été compilé  à 60 pages. Les points d'achoppement ont porté principalement sur les thèmes suivants : 

  • les moyens de mise en œuvre du développement durable, en ce qui concerne le financement, le transfert de technologie et le renforcement des capacités ;
  • la transformation du PNUE en une agence spécialisée des Nations Unies sur l'Environnement  ou une Organisation Mondiale de l'Environnement.   

Suite au blocage des négociations, le Brésil, pays hôte, a décidé de prendre le relais de la coordination des travaux en présentant, le samedi 16 juin 2012, un nouveau document, sur la base des points de convergence du Draft zéro.

Les principaux points de consensus, dans le cadre du document adopté, intitulé ''l'Avenir que nous voulons'', et qui reflètent la position commune africaine sont:

Notre Vision Commune

Les pays ont renouvelé leur engagement en faveur du développement durable et de la promotion d'un avenir durable sur les plans économiques, social et environnemental pour les générations actuelles et futures. De même, ils ont reconnu que la bonne gouvernance, l'état de droit,  la démocratie, l'éradication de la pauvreté, l'abandon des modes de production et de consommation non viables et la gestion durable des ressources naturelles, sont des préalables indispensables à la promotion du développement durable.

Ils ont reconnu également que leur développement est sérieusement compromis par les défis nouveaux et émergents liés essentiellement aux effets néfastes des changements climatiques, à l'urbanisation incontrôlée, la pollution  des océans, l'exode rural, la crise financière et économique mondiale, la désertification, la crise énergétique et alimentaire, l'aggravation de la pauvreté et du chômage particulièrement chez les jeunes, la perte de la biodiversité et des écosystèmes,  ainsi que la gestion non rationnelle des déchets dangereux.

L'Economie verte dans le contexte du développement durable  et de l'éradication de la pauvreté

De manière  générale,  les Etats ont reconnu que l'Economie Verte n'est pas une pratique  nouvelle,  mais un concept nouveau. Pour certains pays, ce concept mérite d'être clarifié.

L'économie verte doit être encouragée dans tous les pays. Toutefois, chaque pays doit promouvoir l'économie verte en tenant compte de ses réalités, ses contraintes et stratégies, sur la base de la solidarité internationale qui doit permettre d'assurer les financements durables, le transfert de technologie et le renforcement des capacités. L'économie verte doit donc être mise en œuvre selon le principe de souveraineté et sur la base du caractère non prescriptif. 

De même, l'Economie Verte ne sera pas utilisée pour imposer des barrières commerciales. L'Afrique s'est accordée pour adopter l'économie verte en tant que moteur pour  promouvoir la croissance économique en vue de lutter contre la pauvreté, et en tant qu'outil pour atteindre les objectifs du développement durable (ODD), ainsi que les objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

Le Cadre Institutionnel du Développement Durable

Les Etats  ont reconnu l'importance de la gouvernance pour un développement durable à tous les niveaux et la nécessité de réformer le cadre institutionnel, afin de mieux répondre aux défis actuels et futurs, combler plus efficacement les lacunes dans la mise en œuvre des programmes de développement durable, et accélérer l'action menée au niveau mondial pour assurer la transition vers une économie plus verte et plus durable et éradiquer la pauvreté partout dans le monde.Le cadre institutionnel adopté est conforme aux Principes de Rio, à l'Agenda 21 et au plan de mise en œuvre de Johannesburg.Les Etats ont convenu de renforcer l'ECOSOC, en tant qu'organe principal pour assurer une intégration équilibrée des trois dimensions du développement durable, au sein de son mandat.

Ils ont également retenu la création d'un forum politique de haut niveau en lieu et place de la  Commission du Développement Durable mentionnée dans la position commune africaine. 

La Gouvernance internationale de l'environnement 

Les Pays ont convenu de renforcer le PNUE avec les caractéristiques proposées par l'Afrique pour une institution internationale spécialisée en matière d'environnement et contenues dans la Déclaration Consensuelle Africaine sur Rio+20. La mise en œuvre des recommandations de Rio+20 a déjà commencé par la tenue, du 23 au 27 juin 2014 à Nairobi, Kenya, de la première Session de l'Assemblée des Nations Unies pour l'Environnement (ANUE) du Programme des Nations Unies pour l'Environnement. L'ANUE constitue désormais le Forum politique au plus haut niveau, chargé d'examiner les principales questions d'environnement en se fondant sur les conclusions scientifiques les plus récentes et les plus fiables. Le segment de haut niveau de cette première session s'est penché sur les thèmes suivants : - les Objectifs du développement durable et le programme de développement post-2015, y compris les modes de consommation et de production durables, et – le Commerce illicite de la faune et la flore sauvages

Les moyens de mise en œuvre 

Le principe de soutenir les pays en développement au titre de l'Aide Publique au Développement,  à hauteur de 0,7% du PIB pour les pays en développement et 0,15% à 0,20% aux pays les moins avancés, a été renouvelé. Cependant, le texte ne prévoit aucun nouvel engagement contraignant. Les pays développés justifient leur attitude par les effets néfastes de la crise économique et financière à laquelle ils sont confrontés. Le texte invite simplement les institutions financières internationales à poursuivre leur soutien aux Pays en Développement.

Les OMD et les Objectifs du Développement Durable (ODD)

Comme indiqué dans la position commune africaine, le texte adopté à Rio prévoit la définition des Objectifs du Développement Durable et maintient les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Le Congo a, une fois encore, été choisi pour faire partie du groupe de travail ouvert des Nations Unies chargé d'identifier les ODD. Ce groupe qui a pour siège aux Nations Unies à New York, se réunit environ une fois tous les deux mois et connait la participation des Représentants de notre Mission Permanente et des experts du Ministère.

Conclusions et perspectives

Les négociations ont été très  difficiles. Il convient de noter que même au sein du Groupe des 77 et la Chine, des divergences ont apparu sur plusieurs points, notamment la transformation du PNUE en une institution  internationale spécialisée en matière d'environnement et sur le concept de l'économie verte.

Les Pays développés sont restés rigides sur la mobilisation des moyens de mise en œuvre du développement durable. Toutefois,  le texte adopté prend en compte les préoccupations de l'Afrique, notamment dans les domaines des défis nouveaux et émergents et  de l'économie verte, le renforcement  du PNUE avec les caractéristiques proposées  dans la Position Commune Africaine pour Rio+20. Ce texte reflète globalement les positions du G-77 et la Chine, incluant l'Afrique, et de l'Union Européenne. 

Le document adopté met un accent, en grande partie, sur l'aide aux pays en développement dans le cadre des engagements politiques et des conclusions des conférences antérieures, particulièrement, le principe de responsabilité commune mais différenciée, ainsi que les moyens de mise en œuvre du développement durable, notamment de l'économie verte.

Les caractéristiques du PNUE renforcé adoptées par la conférence ne correspondent pas aux missions d'un programme, même renforcé, d'où la nécessité de mettre en place une nouvelle organisation telle que souhaitée par l'Afrique et l'Union Européenne. Faute de consensus, l'Afrique doit continuer à se mobiliser au niveau de l'Assemblée Générale des Nations Unies afin de parvenir à la transformation à terme du programme en une institution internationale spécialisée sur l'environnement : l'Organisation des Nations-Unies sur l'Environnement.

S'agissant des moyens de mise en œuvre, la communauté internationale doit honorer les engagements pris à Copenhague et Cancun, aux fins de lutter efficacement contre les changements climatiques et parvenir au Développement Durable.

Comment allons nous vers le développement durable ?

L'une des principales recommandations de Rio+20 est de promouvoir  l'Economie Verte à travers le monde comme un moyen pour atteindre le développement durable. De son côté, lors du 19ème Sommet des Chefs d'Etat et de Gouvernement, l'Union Africaine a encouragé les Etats membres à mettre en œuvre cette recommandation. Unanimement, l'Afrique a choisi l'économie verte, moins carbonée et peu consommatrice de matières premières et d'énergie, comme un moyen pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement et les Objectifs du Développement Durable, et aussi comme une opportunité pour promouvoir la diversification économique et stimuler une croissance verte, juste et équitable. 

Dans le cadre de la mise en œuvre de cette recommandation, le Secrétariat Général de la Communauté Economique des Etats d'Afrique Centrale (CEEAC) a mis en place trois outils pour contribuer à la diversification de l'économie de l'Afrique centrale et à une croissance inclusive à travers la création de plus d'emplois et l'amélioration des conditions de vies des populations. Il s'agit : - du Système de l'Economie Verte d'Afrique Centrale (SEVAC), le Système de l'Economie de l'Artisanat et des Petites Entreprises (SEAPE) et le Système de l'Economie des Savoir-Faire Traditionnels (SESFT). Le Gouvernement de la République du Congo qui a abrité la plus part des réunions organisées par la CEEAC dans ce cadre, est partie prenante de ces initiatives. De même, en attendant les financements des Nations Unies annoncés et dans le cadre de la mise œuvre du SEVAC,le Secrétariat Général de la CEEAC, en partenariat avec la Banque de Développement des Etats d'Afrique centrale et les Etats membres,  s'attelle à  créer le Fonds pour l'Economie Verte d'Afrique Centrale (FEVAC). Ce Fonds vise à financer la transformation structurelle du Système de l'économie des ressources naturelles hors pétrole et hors minerais de l'Afrique Centrale à travers la mise en œuvre du SEVAC et du SESFT. Ce fonds a déjà été adopté par les Ministres en charge de l'Environnement, de l'Economie Forestière du Développement Durable et des ressources Naturelles après examen par les juristes des Ministères des Affaires Etrangères et les experts des Ministères en charge de l'Economie et des Finances. Le tour revient aux Ministres en charges de l'Economie et des Finances, des Affaires Etrangères et de la Coopération d'adopter la création de ce Fonds avant son opérationnalisation.

Au niveau national, le Gouvernement est en train d'instituer la création d'un Fonds Vert National, destiné à financer les activités relatives à l'émergence de l'économie verte et la transformation structurelle des économies des ressources naturelles. Il a élaboré un Plan National de Développement (PND 2012-2016) dont la stratégie de mise œuvre est décliné par le Document de Stratégie pour la Croissance, l'Emploi et la Réduction de la Pauvreté (DSCERP 2012-2016). De même, le Gouvernement est en train d'élaborer son document de Stratégie Nationale pour le Développement Durable (SNDD), qui contiendra toutes les stratégies sectorielles de développement socio-économiques du pays.

Cependant, le Gouvernement congolais ne ménage aucun effort pour promouvoir l'économie verte en vue d'atteindre le développement durable et lutter contre la pauvreté. En effet, les opportunités qu'offre la promotion de l'économie verte en Afrique en général et au Congo en particulier, sont nombreuses et concernent plusieurs secteurs d'activités. Le Congo a identifié un certain nombre et met l'accent, entre autres, sur les secteurs et activités ci-après : Gestion durable des forêts, Agroforesterie, Valorisation des produits forestiers non ligneux, Energies Renouvelables, Agriculture, Ecotourisme et Ecoconstruction.

En matière de gestion durable des forêts :

La forêt congolaise couvre 23.000.000 ha soit 65% de la superficie du Territoire national dont environ 84.000 ha de plantations industrielles d'Eucalyptus et d'essences naturelles.

  • 3,6 millions d'hectares ont été affectés à la conservation, soit 11,2 % de son territoire ;
  • plus de la moitié des superficies des forêts de production est mise sous aménagement durable (toutes les forêts de production seront sous aménagement durable d'ici 2015) ;
  • 2,5 millions d'hectares des concessions forestières d'exploitation ont été certifiés selon le standard FSC ;
  • au moins la moitié des concessions forestières seront certifiées conformément à l'Accord de partenariat Volontaire (APV-FLEGT) signé avec l'UE en matière de légalité et de traçabilité du bois à l'exportation ;
  • 4 millions d'hectares sont affectés aux  Aires Protégées soit 11% de la superficie du territoire national. 90% de la superficie des Aires Protégées sont occupés par la forêt ;
  • le Congo dispose de 16 AP incluant Parcs Nationaux, des Réserves de Faune, des Sanctuaires, des Réserves de la biosphère, des Réserves communautaires et des Domaines de chasse ;
  • le Congo a mis en place un programme National d'Afforestation et de Reboisement (PRONAR) qui consiste à créer un million d'hectares de plantations forestières sur les dix années à venir. 

Dans le cadre de la coopération sous régionale en matière de conservation et de protection de la faune, trois projets portant sur la création des AP transfrontières sont mis en œuvre. Il s'agit :

  • le Tri National de la Sangha (TNS) englobant les PN de Nouabalé-Ndoki (Congo), Lobéké (Cameroun) et Dzanga-Ndoki (RCA) ;
  • le TRI-DOM : Dza (Cameroun), Odzala- Kokoua (Congo) et Minkébé (Gabon) ;
  • l'Initiative du Mayombe englobant les réserves de biosphère de Luki (RDC), Dimonika (Congo), Lopé (Gabon) et la zone de Cacongo (Angola).

Le Congo s'emploie à promouvoir l'écotourisme dans les AP à forte concentration d'espèces fauniques. Ceci n'est possible qu'avec la mise en place d'infrastructures d'accès et d'accueil des touristes et le recrutement des éco-gardes qualifiés et en nombre suffisant afin de lutter contre le braconnage. Actuellement des appels d'offre internationaux ont été lancés pour la mise en valeur de certaines Aires Protégées au Congo. Des études de faisabilité de la transformation de la Patte d'Oie de Brazzaville en un jardin zoologique et botanique sont en cours avec l'Association Internationale pour le Développement Durable (AI2D) ;

Le Congo s'est doté d'une législation nationale en matière de gestion durable de forêts qui impose aux industries forestières de transformer 85% de bois in situ et 15% exportés sous forme de grumes. Elle est en cours de modification.

Le Congo est engagé dans le processus de Réduction des Emissions de gaz à effet de serre résultant de la Déforestation et la Dégradation des Forêts, incluant la gestion durable des forêts, la conservation des forêts et l'accroissement du stock de carbone forestier (REDD+). Il constitue pour le Congo une nouvelle opportunité pour la conservation de ses ressources forestières, la préservation de la biodiversité et des habitats naturels, la lutte contre la pauvreté et l'atténuation des changements climatiques. A ce jour, le Congo a élaboré son Plan de Préparation à la mise en œuvre de la REDD+ (R-PP). Celui-ci a été validé par l'ensemble des Parties Prenantes et approuvé par le FCPF. Des Projets pilotes en cours d'étude en vue de  développer des activités visant à : réduire les émissions des GES, diminuer la pression sur la forêt naturelle pour la recherche de combustible, restaurer  les surfaces forestières dégradées et augmenter la séquestration de CO2. 

Le Congo s'est aussi engagé, depuis plus de trois ans, en partenariat avec la FAO, dans la promotion de l'utilisation des Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) qui donne lieu à des activités commerciales importantes chez les paysans et à l'implantation d'industries alimentaires, pharmaceutiques et cosmétiques à partir de la biodiversité et la valorisation des filières comme la production du miel, des boissons, des huiles essentielles, des thés, etc., avec l'implication de la recherche–développement. 

Le Congo se lance également dans la promotion des Forêts Modèles à l'instar d'autres pays africains. A ce titre, la Réserve de Biosphère de Dimonika dans le département du Kouilou va servir de site pilote de Forêts Modèles du Congo.

Actuellement, le Gouvernement congolais est entrain d'étudier la possibilité de promouvoir la construction des maisons en bois à travers le territoire national.Ainsi, pour valoriser le métier du bois, le Congo organise chaque année, le Forum sur le RACE WOOD qui réunit tous les artisans des bois tropicaux du monde entier. C'est le lieu d'échange d'expériences entre Hommes d'Affaires du monde impliqués dans la filière de transformation des bois tropicaux. Des modèles de maisons en bois et des objets d'art provenant de divers continents sont exposés au cours de ce forum.

Le Congo organise chaque année, en partenariat avec la CEEAC, le Forum International sur le Green Business.Le 3ème Forum International sur le Green Business, s'est tenu en mai 2012 à Pointe-Noire, au Congo, sous le thème : ''Economie Verte : Opportunités de Croissance et Lutte contre la Pauvreté''.Il a permis l'élaboration d'un Programme de Développement de l'Economie Verte en Afrique Centrale (PDEVAC).

En résumé, la volonté du Congo à promouvoir l'Economie Verte est manifeste et illustrée par : 

  • le renforcement du cadre institutionnel par la création d'un Ministère en charge du DD, d'une CNDD et d'une DGDD;
  • la ratification de la plupart des Accords Multilatéraux, Régionaux et Sous régionaux, sur l'Environnement, y compris les trois Conventions de Rio sur le Développement Durable ;
  • le lancement du processus d'élaboration de la SNDD et la tenue dans deux mois du Forum National sur le Développement Durable ;
  • la mise en œuvre du PRONAR ;
  • la mise en œuvre du REDD+ ;
  • la prise en compte des préoccupations environnementales le DSRP ainsi que dans les politiques, stratégies et plans d'action nationaux sectoriels ;
  • la systématisation de la réalisation des études ou de la notice d'impact environnemental et social pour tout ouvrage ou tout projet de développement économique ;
  • l'organisation, chaque année, du Forum International sur le Green Business qui a finalement été institutionnalisé  au sein de la CEEAC ;
  • Organisation tous les deux ans du Forum International sur les Peuples Autochtones (FIPAC) qui a aussi été institutionnalisé à la CEAC
  • L'organisation chaque année du Forum sur le RACE WOOD qui réunit tous les artisans des bois tropicaux du monde entier ;
  • La création du Fonds pour l'Economie Verte destiné à financer le Programme d'Appui au Développement de l'Economie Verte en Afrique Centrale.