Organisé par la Commission des Forêts d’Afrique Centrale(COMIFAC), en partenariat avec l’ambassade des Etats Unis, l’objectif de cet atelier était de mettre en œuvre les conclusions prises à la 19e Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatiques(CCNUCC).
« Le processus REDD+ a été retenu à la conférence de Bali sur le climat en 2007, comme un moyen efficace pour l’atténuation de l’effet de serre. Il a été pris en compte dans l’accord de Copenhague sur le nouveau régime climat et devrait permettre aux pays forestiers en développement, de disposer des appuis financiers dans le cadre du fonds vert pour le climat », a rappelé M. Henri Djombo, ministre de l’économie forestière et du développement durable, à l’ouverture des travaux.
Dans ce cadre, les pays du bassin du Congo ont mis en œuvre un plan concerté pour la conservation et la gestion durable de leurs écosystèmes forestiers, adopté à Brazzaville en février 2005. Il s’agit de l’aménagement durable des concessions forestières, avec 50 millions d’hectares sous aménagement, dont 30 millions d’hectares dotés de plan d’aménagement, de même que la certification de 5 millions d’hectares de concessions forestières puis la conservation de la faune à travers la création des aires protégées, qui couvrent 37 millions d’hectares, soit 10% de la sous région.
Comme on peut s’en rendre compte, l’aménagement et la certification des concessions forestières, la création et l’aménagement des aires protégées sont les actions concrètes menées par la plupart des pays du Bassin du Congo depuis plusieurs années, afin de réduire les émissions issues de la déforestation et de la dégradation forestière a noté M. Henri Djombo, avant de déplorer le manque d’appuis financiers malgré les efforts consentis.
M. Raymond Mbitikon, Secrétaire exécutif de la COMIFAC, a également regretté pour sa part, le manque d’encouragement de la communauté internationale.
La REDD+ est un mécanisme complexe et pour son meilleur suivi, il faut disposer des expertises dans plusieurs disciplines : il est donc important de renforcer les capacités des négociateurs de nos pays dans les domaines juridiques, scientifiques, économiques et surtout en matière des techniques de conduite des négociations internationales pour mieux défendre les positions de l’Afrique Centrale face à celles des autres régions du monde. Il convient que nos experts disposent des données scientifiques fiables et des connaissances nécessaires a-t-il déclaré.
Mme Stéphanie S. Sullivan, ambassadeur des Etats-Unis au Congo, de son coté, a souligné que la déforestation et la dégradation des forêts, le changement d’usage de la terre et l’agriculture représentent environ 20 pour cent des émissions de gaz à effet de serre. La réduction de la déforestation et de la dégradation pourraient être rentable. La réduction du carbone et l’augmentation de la capacité de séquestration du carbone de la planète, sont les meilleurs moyens pour combattre le changement climatique. La REDD+ est un outil par lequel nous pouvons mettre en œuvre cet objectif. Beaucoup de programmes déjà mis en place ont montré que la REDD+ fournit des occasions d’établir des partenariats qui pourraient prendre des actions fortes et rapides.
Le Congo a adhéré au processus REDD+ depuis 2008, cependant la mise en œuvre n’a effectivement démarré qu’en janvier 2013. Actuellement, les outils stratégiques et techniques prévus dans la phase de préparation sont en cours d’élaboration.
La Ministre de l’Économie Forestière, Rosalie MATONDO, et la
...Les membres du Comité de pilotage (Copil) du Projet ‘’ Réduc
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