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L'ouverture de ces travaux a été patronnée par M. Michel ELENGA Directeur de Cabinet du Ministre de l'Economie Forestière et du Développement Durable et M. Mohamed ABCHIR, Représentant Adjoint du PNUD au Congo.
Dans son message exprimé au nom du Ministre Henri DJOMBO, M. Michel ELENGA a indiqué que cette stratégie vise à rendre le bois transformé disponible en qualité et en quantité suffisante, aussi bien sur le marché local qu'international. Cela grâce à l'amélioration de la chaîne de valeur. Il a ajouté que l'élaboration de cette stratégie découle du constat que la presque totalité de la production industrielle du bois congolais est destinée au marché international. Ce fait occasionne ainsi, le manque de bois d'œuvre sur le marché local, avec son corollaire des coupes artisanales frauduleuses. Cette situation est paradoxale car le potentiel forestier de la République du Congo est estimé à 22.500.000 hectares avec plus de 300 essences forestières.
M. Michel ELENGA a aussi indiqué que selon les études réalisées par les organismes dignes de confiance, il est possible de réaliser un prélèvement en essences forestières de 2 millions de m3 par année au Congo, sans compromettre la pérennisation de la ressource forestière. Il a estimé par ailleurs, que la résolution de la problématique de distribution du bois transformé au Congo, est une question transversale, impliquant aussi les ministères des transports, des travaux publics et bien d'autres.
Le projet de stratégie de distribution de bois transformé en République du Congo, validé à ces travaux, est le résultat d'une étude financée par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Réalisée par un consultant, suite à un appel d'offres, cette étude a été menée selon une approche participative, faisant intervenir tous les acteurs de la filière bois, à travers des consultations. Cette démarche a conduit le consultant à proposer en fin de compte un projet en trois parties au Ministère de l'Economie Forestière et du Développement Durable : un diagnostic de la filière bois, un document de stratégie et une esquisse de plan d'actions.
Par Hubert Serge BINKOUNDA
Organisé par le Ministère de l'Economie Forestière et du Développement Durable, avec l'appui technique, financier et logistique du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a connu la participation d'une cinquantaine de délégués venus des administrations publiques, des Universités, des sociétés privées, des Organisations de la Société Civile, des artisans et des commerçants ou vendeurs de bois.
Dans son allocution d'ouverture, le Directeur de la Faune et des Aires Protégées, M. Roger Albert M'BETE, assurant l'intérim du Directeur Général de l'Economie Forestière, a indiqué que la structure industrielle en matière de transformation de bois au Congo, n'est constituée que des unités de première transformation et reste peu diversifiée, ce qui occasionne une faible valeur ajoutée créée par le secteur forestier. Il a surtout précisé que la quarantaine d'entreprises forestières installées dans le pays, produisent un peu plus de 1 500 000 mètres cubes de grumes et sont implantées très loin des grandes villes. Leur production est presque exclusivement destinée à l'exportation et le marché local est toujours déficitaire en produits bois transformés de bonne qualité.
C'est ainsi que dans le cadre du projet "Appui à la mise en œuvre des mécanismes du développement durable", le Ministère de l'Economie Forestière et du Développement Durable avec l'appui technique et financier du PNUD organise des consultations participatives, en vue d'élaborer le document de la stratégie nationale de distribution du bois transformé au Congo. L'enjeu principal de ladite stratégie, a-t-il déclaré, est de rendre disponible sur le marché local, le bois transformé de bonne qualité autour des industries et en particulier sur les villes de Brazzaville et Pointe Noire.
Le but de cet atelier, a déclaré le Représentant Résident Adjoint du PNUD, M. Mohamed ABCHIR, dans son mot de circonstance, est de doter le pays d'une stratégie nationale de distribution du bois transformé, cadre de référence nécessaire à toutes les parties prenantes, pour tirer un meilleur profit d'un produit bois transformé national de meilleure qualité et disponible sur le marché. M. Mohamed ABCHIR a pour la circonstance évoqué les aspects de la problématique de la distribution du bois transformé, ainsi que la volonté du Gouvernement de transformer localement plus de 85% de son bois brut, du coût élevé et de l'indisponibilité du bois transformé dans les grandes villes, du fait de plusieurs difficultés.
Tout en exprimant la disponibilité du PNUD à soutenir les efforts du Gouvernement de la République du Congo dans le renforcement des capacités visant à répondre aux orientations stratégiques du Président de la République, Il a dans cet ordre d'idées, fait savoir que l'atelier est le moment propice pour bâtir la stratégie nationale de distribution du bois transformé, en invitant les participants à apporter des contributions significatives au document qui servira de passerelle pour asseoir une politique pertinente de distribution du bois transformé en République du Congo.
Les participants à cet atelier ont suivi quatre exposés thématiques qui leur ont permis d'avoir les arguments nécessaires pour élaborer la stratégie nationale de distribution du bois transformé au Congo. Ces différents exposés sont libellés ainsi qu'il suit :
Tous ces exposés ont donné droit à une séance de questions réponses pour recueillir les contributions des participants. En vue d'éclairer la démarche de l'étude, M. Emmanuel MBOUAKA MAKELET, Consultant du PNUD, a présenté l'exposé sur le "Renforcement des capacités sur les approches d'analyses de contexte (SWOT, PESTEL, PORTER)".
Le caractère participatif de cet atelier s'est traduit par la constitution de quatre groupes de travail chargés de réfléchir sur les thèmes suivants :
Au terme des travaux de cet atelier, les participants ont formulé deux recommandations à savoir :
Synthèse de Aurélien-Després TATY
L'industrialisation de la filière bois, constitue la stratégie essentielle de la valorisation des ressources forestières au Congo. Le développement de la transformation locale du bois favorise une valorisation plus large des ressources forestières en permettant une diversification des essences prélevées, à l'opposé des pratiques d'exploitation hyper sélectives, ou écrémage, qui aboutissent à une consommation d'espace excessive au regard du volume de bois prélevé. Sur le plan économique, cette stratégie vise à assurer une meilleure contribution du secteur aux agrégats économiques, du pays, à créer des emplois, à développer et à mieux structurer l'arrière pays.
L'exploitation forestière, activité consistant à produire du bois d'œuvre brut, est actuellement exercée par une trentaine d'acteurs, essentiellement constitués d'entreprise privée majoritairement à capitaux étrangers.
Actuellement cette activité s'étend sur la grande forêt de la partie Nord, ou se situe d'ailleurs l'épicentre. Opérant sur une grande superficie totale de plus de 10 millions d'hectares, ces entreprises ont, en l'espace de cinq ans, doublé la production grumière du pays à la suite de la mise en valeur de la grande forêt du nord Congo, très riche en bois de haute valeur. En effet, cette production est passée de 638 437 m3 en 1995 à 1 320 802 m3 en 2004 et 1.623.825 m3 en 2013.
La production forestière est constituée principalement par les essences suivantes : Sapelli, Sipo, Okoumé, Iroko, Niové, Kossipo, Moabi, Ayous, Longhi blanc, Bahia, Wengué, Afromosia, Limba, Doussié, Bossé, Padouk, Bilinga, etc....
Les bois bruts produits sont destinés soit aux usines de transformation locales ou simplement exportés en l'état vers les pays européens, asiatiques et américains.
La transformation du bois au Congo se caractérise par la première transformation du bois (sciage, déroulage et tranchage) auxquelles s'ajoute quelques activités de deuxième transformation en évolution et un secteur informel de sciage artisanal et de menuiserie artisanale dont les données ne sont pas connues.
Les industriels du secteur forestier ont été soumis à proposer des plans de restructuration de leurs unités pour mieux assurer la durabilité de l'industrie forestière à travers une valorisation plus poussée du bois d'une part, une meilleure amélioration de la capacité opérationnelle des unités de transformation du bois installées sur notre territoire et la création de nouveaux types d'industries : parqueterie, lamellé-collé, panneaux lamellé-collé, maisons en bois d'autres part. Ces activités de deuxième et troisième transformation sont en train d'évoluer de manière positive ces dernières années et ces produits transformés alimentent essentiellement les marchés extérieurs : Union Européenne, Etats Unis, Asie, etc.
Dans le cadre de la transformation plus poussée et diversifiée du bois, et sur la pression du MEFDD, les entreprises ont implanté des grandes scieries et des unités de récupération avec des technologies modernes et avancées (CIB, IFO, LIKOUALA TIMBER, MOKABI, TAMAN IND). Les exportations des produits totalement défiscalisés (moulures, parquets, lamellé-collés, frises rabotées, bois tournés et plinthe etc.), se chiffrent aujourd'hui à environ 7747,08m3. Les essences utilisées sont le Sapelli, Tali, Mukulungu, et le Bilinga. La première transformation s'est développée. Toutefois la seconde et la troisième transformation restent embryonnaires.
La vision du gouvernement du Congo pour l'avenir est dans la transformation plus poussée et diversifiée. Les rendements matières devront dépasser les 80 % et la quasi-totalité des déchets devra être récupérée. Le succès de l'émergence économique est dans la transformation sur place de toutes nos matières premières. Avec la mise en oeuvre de cette stratégie, et l'arrêt des exportations des bois en grumes à moyen terme, les industries de la 2ème et 3ème transformation devraient connaitre une amélioration significative d'ici 2025. La production des sciages devrait dépasser le seuil de 600 000 m3 par an.
Une tâche principale de l'administration forestière et de l'état, est de sensibiliser les différents acteurs à la complémentarité de leurs activités notamment : l'amélioration de leur schéma industriel en ajoutant des chaines de récupération des rebuts de la forêt et des déchets de scieries, grâce à l'implantation des menuiseries industrielles, capables de produire des bois de transformation secondaires (moulures, paquets, frises, lamellés-collés, meubles de haute gamme,) compétitifs sur le marché local et international.
Le taux de transformation actuel oscille autour de 50 % avec une forte disparité (85-90%) pour les industriels avérés (ayant des unités de récupération). Environ 9000 personnes seraient aujourd'hui employées dans les industries d'exploitation et de transformation du bois. Le secteur informel est le principal fournisseur des marchés locaux, et représente un potentiel de développement considérable qu'il serait utile de soutenir pour améliorer les conditions d'existence des communautés locales.
Aujourd'hui le développement de la transformation du bois au Congo reste confronté aux contraintes suivantes :
Le développement de l'industrie du bois congolaise dépendra, d'une part de la consolidation des activités de première transformation et d'autre part de la diversification de la production industrielle et du développement des marchés pour une utilisation plus accrue du matériau bois.
La mise en oeuvre de cette stratégie repose sur les actions ci-après :
Scierie | Déroulage | Contreplaqué | Tranchage | Autre activités de 2ème transformation |
---|---|---|---|---|
1.100.000 | 210.000 | 30.000 | - | Données non disponibles |
Année | Grumes | Sciages | Placages déroulés | Contreplaqués | Rondins d'eucalyptus | Copeaux | Produits finis |
---|---|---|---|---|---|---|---|
2010 | 1.314.281 | 178.228 | 35.021 | 25.060 | 386.694 | 351.524 | - |
2011 | 1.462.990 | 227.649 | 33.788 | 18.620 | 300.445 | 300.445 | - |
2012 | 1.528.825 | 223.031 | 31.747 | 24.543 | 337.160 | 337.160 | - |
2013 | 1.623.374 | 326.999 | 72.521 | 28.181 | 146 | 146 | 5077,27 |
2014 | 1.522.123 | 325.406 | 53.453 | 26.564 | 254 | 254 | 6217,15 |
Année | Grumes | Sciages | Placages déroulés | Contreplaqués | Rondins d'eucalyptus | Copeaux | Produits finis |
---|---|---|---|---|---|---|---|
2010 | 798.954 | 132.187 | 18.038 | 167 | 62.000 | 318.430 | - |
2011 | 855.739 | 147.478 | 22.152 | 5.443 | 33 | 195.298 | - |
2012 | 702.742 | 162.279 | 20.618 | 1.573 | - | 148.356 | - |
2013 | 913.335 | 206.818 | 24.134 | 542 | - | 145.049 | 5077.27 |
2014 | 887.084 | 201.076 | 21.702 | 555 | - | - | 6217.15 |
Auteur : Mexan TABAKA, Directeur de la valorisation des ressources forestières
La transformation plus poussée du bois, est le moyen le plus efficace et durable pour la ressource bois. C'est dans cette perspective qu'il a été institué en 2011 au niveau du Ministère de l'Economie Forestière et du Développement Durable, le projet « Maisons en bois », dont le Point focal a pour nom M. Simon MAKANGA.
Ce projet précise le Point focal Simon MAKANGA, poursuit comme objectifs, de contribuer à la promotion et au développement de la transformation plus poussée du bois en République du Congo, de favoriser l'implication des sociétés forestières dans la création du module de fabrication des Maisons en bois. Ce projet a aussi pour objectif de proposer des mesures incitant à l'accroissement et à la diversification de la transformation et de la commercialisation des produits transformés de bois, d'aider à la mise en place des mécanismes durables pour la construction des maisons en bois.
A terme, ce projet contribuera aussi à construire des logements collectifs et individuels, à ériger des locaux administratifs et bureaux, à créer des emplois multiples et diversifiés, et à lutter contre les changements climatiques.
Parmi les activités menées au cours de l'année 2014, Messieurs Joachim Kondi, Directeur Général de l'Economie Forestière et Simon Makanga, Point focal projet « Maisons en bois », ont participé du 8 au 18 octobre 2014 aux 6eme Assisses de la coopération décentralisée du Département des Yvelines en France, dans le cadre de la mise en œuvre de l'accord de coopération décentralisée établie avec le département de la Cuvette en République du Congo.
Selon le Point focal Maisons en bois, Il faut retenir de cette mission, la volonté d'intégration de différents matériaux pour aboutir à des constructions environnementales. Les écorces et l'aubier considérés au Congo comme des déchets, sont valorisés en France pour produire la laine de bois qui est utilisée comme isolant dans les maisons écologiques en bois considérée comme maisons acoustiques. La construction des maisons en bois R+8, alors qu'au Congo on se limite à R+3. Une étude très avancée est menée pour la construction des bâtiments écologiques en R+12.
Etant entendu que cette mission avait également impliqué les représentants du Ministère à la Présidence chargé de l'Aménagement du Territoire et de la Délégation Générale aux Grands Travaux, du Ministère à la Présidence Chargé des Zones Economiques Spéciales, du Ministère de la Construction de l'Urbanisme et de l'Habitat, du Ministère de l'Economie Forestière et du Développement Durable, il sera mis en place ultérieurement, une commission interministérielle devant réfléchir sur l'érection des structures modernes en matériau bois pendant les prochaines municipalisations accélérées et l'implantation des Zones Economiques Spéciales.
La délégation de l'administration forestière a mis à profit son séjour, pour échanger le 02 décembre 2014, avec l'association AtlanBois, qui est un réseau des professionnels du bois (forêt, scierie, menuiserie, ameublement, emballage, construction bois, négoce etc.) en pays de la Loire en France. A l'issue de ces échanges, il est prévu de développer un partenariat entre l'administration forestière et AtlanBois, en vue d'aider les sociétés forestière à mieux structurer leur chaine de valeur, afin d'améliorer les performances (rendement matière, taux de transformation etc.), et de renforcer les capacités des cadres et agents de l'administration forestière. Deux films radiotélévisés ont été réalisés par la Congolaise Industrielle du Bois (CIB)-OLAM et la société Likouala Timber, pour vulgariser les maisons en bois.
Entre autres difficultés auxquelles font face ce projet figure : l'absence de l'arrêté régissant le projet. Celui-ci se trouve au cabinet pour amendements. Il manque également les moyens financiers nécessaires pour la bonne marche du projet. Pour cela, il serait intéressant que le projet soit doté d'un texte juridique (arrêté) et les moyens adéquats pour la bonne marche du projet. L'idéal serait que les sociétés forestières construisent cinq cent (500) maisons en bois par an à partir de 2015.
La publication de l'arrêté régissant le projet et la mise à sa disposition des moyens nécessaires qui permettront à terme d'une part, de contribuer à atteindre de manière remarquable, la transformation plus poussé de bois au Congo et d'autre part, de loger ou d'abriter une grande partie des citoyens et des administrations, toutes catégories confondues.
Helsia Makamona
Les membres du comité de pilotage (Copil) du Projet « opérat
...La Ministre de l'Economie Forestière, Rosalie MATONDO, a pr
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