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Centre de Valorisation des Produits Forestiers Non Ligneux (CVPFNL)
Centre de Valorisation des Produits Forestiers Non Ligneux

Présentation générale

En République du Congo la contribution au Produit Intérieur Brut (PIB) à l’économie nationale se limite souvent à la production forestière ou à la seule récolte du bois. Pourtant, les forêts congolaises regorgent de nombreux produits forestiers non ligneux notamment de : fruits, légumes feuilles, écorces, sèves, colles, résines, rotins, tubercules, miel, champignons, huiles essentielles, boissons locales, viandes, chenilles, extraits de plantes, alcools, poudres, soie, etc.

Dans le bassin du Congo, ces produits font l’objet d’une exploitation artisanale et constituent une source inestimable de revenus économiques pour les populations riveraines, ainsi que pour leur subsistance et santé. La valorisation des produits forestiers non ligneux (PFNL) fait partie des actions prioritaires du Plan de Convergence sous-régional de la Commission des Forets d’Afrique Centrale (COMIFAC), adopté à Brazzaville en 2005.

Pour rendre opérationnelle cette action et assurer la promotion des PFNL, la République du Congo s’est dotée par Décret n° 2013-228 du 7 juin 2013, d’un Centre de Valorisation des Produits Forestiers Non Ligneux, sur la base de cinq années du projet expérimental mis en place en mars 2009.

Missions assignées au Centre

Les missions confiées au Centre de Valorisation des Produits Forestiers Non Ligneux, placé sous la tutelle du Ministère de l’Economie Forestière et du Développement Durable, sont les suivantes :

  • Réaliser les programmes relatifs à la bonne gestion des produits forestiers non ligneux;
  • Promouvoir et développer les pratiques culturales basées sur la valorisation des produits forestiers non ligneux ;
  • Renforcer les capacités des opérateurs, notamment, les populations rurales et les peuples autochtones, impliqués dans les activités de production et de promotion des produits forestiers non ligneux ;
  • Créer et gérer la banque de données sur les produits forestiers non ligneux.

Organisation du CVPFNL

L’organisation du centre est portée sur les cinq points suivants :

  • Le Comité de pilotage qui est l’organe d’orientation et de décision du CVPFNL ;
  • La Direction du centre qui, à travers son directeur, est chargée de :
    • Assurer la gestion dans l’intersession du comité de pilotage ;
    • Soumettre au comité de pilotage, pour approbation, le programme d’activités et le budget annuel ;
    • Exécuter le programme d’activités ;
    • Ordonner l’exécution du budget ;
    • Gérer les crédits du centre ;
    • Gérer le personnel.

Les services

La direction du Centre de valorisation des produits forestiers non ligneux se compose de quatre (4) services à savoir :

  • Le service de production et transformation des huiles essentielles ;
  • Le service de production et transformation des résines ;
  • Le service apiculture et autres produits locaux ;
  • Le service administratif financier et du matériel ;

Outre ces services, le centre compte quatorze (14) sections et quinze (15) antennes qui contribuent au caractère de son mandat national. L’organigramme ci-dessous, montre l’articulation des services, sections et antennes.


Toutes les composantes de la biodiversité non ligneuse sont prises en compte dans la politique de la valorisation

La gestion durable des ressources naturelles définit les utilisations de la biodiversité pour la satisfaction des besoins actuels sans  compromettre ceux des générations futures. Parmi les produits issus des forêts, on compte les Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL).

Le terme Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) désigne toutes les matières biologiques, à l’exception du bois qui est exploité à une échelle industrielle. C’est d’ailleurs pour cette raison que la FAO (1994) préfère les désigner par « produits forestiers autres que le bois ». Ces produits comprennent une grande diversité de sous-produits utiles : aliments, (tels que le Gnetum ou Koko), huiles, essentielles, résines, miel, épices, médicaments, fourrages, gommes, latex, tanins, teintures, rotin, fibres, bambous et toutes sortes de produits animaux et de plantes ornementales (FAO, 1999).

Les Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) dont l’utilisation est quotidienne depuis des lustres par les populations du Congo et même de la sous région, sont désormais dotés d’une plate-forme de gestion et de Valorisation : le Centre de Valorisation des Produits Forestiers Non Ligneux (CVPFNL), une institution publique dont le mandat est national.

Les missions du CVPFNL

Le CVPFNL a pour missions de :

  • Réaliser les programmes relatifs à la bonne gestion des produits forestiers non ligneux;
  • Promouvoir et développer les pratiques culturales basées sur la valorisation des produits forestiers non ligneux;
  • Renforcer les capacités des opérateurs, notamment, les populations rurales et les peuples autochtones impliqués dans les activités de production et de promotion des produits forestiers non ligneux ;
  • Créer et gérer la banque de données sur les produits forestiers non ligneux.

 

C’est aussi un cadre de concertation dans la mise en œuvre des politiques de gestion durable des forêts en tant qu’écosystème que le Gouvernement du Congo a adopté en 1995 : « la gestion durable des forêts prend en compte l’ensemble des éléments biologiques de cet écosystème ».

Il est reconnu que la majeure partie des PFNL est consommée localement. Ce qui justifie sans doute la difficulté de leur prise en compte dans les statistiques commerciales. En effet, il est difficile d’estimer convenablement leur valeur potentielle qui est souvent sous-estimée (FAO, 1999).  Certains produits tels que les huiles essentielles bénéficient d’une faveur probante, car elles font déjà l’objet d’un commerce international avec tout l’arsenal de normes « qualité » exigées.

Le CVPFNL s’emploie à insuffler une nouvelle dynamique aux PFNL, notamment en les inscrivant dans les schémas de développement des PME à forte valeur ajoutée.

Une dynamique globalisante

Toutes les composantes de la biodiversité non  ligneuse sont prises en compte dans la politique de la valorisation au CVPFNL. C’est ce qui justifie la présence en son sein, d’un département technique qui se décline en trois composantes ou services :

  • Le Service Production et Transformation des Huiles Essentielles (SPTHE) ;
  • Le Service Production et Transformation de la Résine (SPTR) ;
  • Le Service Apiculture et Autres Produits Locaux  (SAAL) ;

 

Toutes ces composantes travaillent en synergie et permettent d’aboutir à la réalisation des missions assignées au centre.

De la gestion durable du Gnetum, par la mise en place des parcelles de domestication, à la production d’huiles essentielles, en passant par la production de la résine de pin, etc…., l’ensemble des activités mettent au cœur de leurs priorités, l’amélioration du niveau de vie des populations locales et des peuples autochtones.

La durabilité du Gnetum (Koko ou Mfumbua)

Le Gnetum est sans doute l’un des PFNL le plus prisé par les populations en République du Congo. Ce tableau la place parmi les espèces victimes d’une forte pression anthropique.

La durabilité de cette espèce est étroitement liée à la mise en ouvre d’un plan d’action de domestication et vulgarisation des pratiques de récolte durable. Un accent particulier est mis sur l’implication des communautés locales et des populations autochtones dans la création des plantations privées (forêts villageoises ou communautaires).

Dans cette perspective, le centre a mis en place des pépinières dans des localités telles que Abala dans les Plateaux, Wollo dans le Kouilou pour ne citer que celles-là.

Ces pépinières constituent de véritables poumons dans la production des plants de Gnetum et d’autres espèces destinés à alimenter la mise en place des plantations.

Un partenaire sûr dans la réalisation des projets sur les PFNL

Le CVPFN apporte un appui technique (formation, mise à disposition des plants, suivi des plantations) aux populations dans la réalisation de leurs projets sur les PFNL. Cet appui concerne également la transformation des PFNL (fabrication de jus, de cosmétiques, la médecine traditionnelle, la production de miel, du vernis à bois, etc…)

Le CVPFNL est une structure sous-tutelle du Ministère de l’Economie Forestière et du Développement Durable.

 

Le saviez-vous ?

Le gnetum ou spp koko

Consommé comme légume-feuille le Gnetum a une grande valeur nutritive et constitue une source de protéines évaluée à 16,5% et une richesse en acides aminés essentiels et des éléments minéraux.

Dans la pharmacopée : les feuilles sont utilisées dans le traitement des hémorroïdes, de l’hypertension, de la dilatation de la rate, des furoncles, et des mycoses.

Les huiles essentielles

La production des huiles essentielles peut améliorer substantiellement le revenu des populations.

  • Usages des huiles essentielles

Les huiles essentielles ont plusieurs usages dans la vie courante lorsque leurs propriétés le justifient.

En pharmacie, les huiles essentielles entrent comme principe actif dans la préparation de nombreux produits tels les pommades, les crèmes, les savons, les gels destinés à soulager les entorses, les courbatures, les allergies articulaires et musculaires. Elles sont administrées par  voie externe.

Ces huiles peuvent être utilisées comme inhalant pour soulager les difficultés respiratoires (comme dentifrice dans l’eau pour soulager la gorge.

  • Principales propriétés des huiles essentielles d’Eucalyptus citriodora.
    • Anti-inflammatoires ;
    • Anti-infectieuses ;
    • Antispasmodiques efficaces ;
    • Antiseptiques ;
    • Antifongiques ;
    • Répulsives contre les moustiques, mouches, etc.
  • Huiles essentielles de citronnelle
    • Anti-inflammatoires ;
    • Anti-infectieuses ;
    • Antiseptiques ;
    • Répulsives contre les moustiques, mouches, etc.
    • Diurétiques.

Le miel 

Le miel a une valeur thérapeutique avérée. Il s’utilise pour la guérison des affections telles la rougeole, la fièvre, les maux de ventre, la constipation…

L’apiculture contribue à l’amélioration du revenu des populations.

La résine végétale

La résine est une sécrétion de bon nombre de végétaux (conifères en particulier). C’est une substance liquide d’aspect plus ou moins visqueux. Elle coule des canaux dits canaux résinifères et transpire vers la surface et a essentiellement pour fonction d’assurer la cicatrisation de la plante en cas de blessure ou de se protéger en cas d’attaques de parasites.

Comme étanchéité : Son insolubilité dans l’eau en fait un matériau très intéressant pour la préparation d’enduits d’étanchéité pour les navires ou les récipients  en terre.

Dans la parfumerie : Riches en composés volatiles aromatiques, les résines sont utilisées pour la fabrication des parfums.

En médecine : Elles sont également employées en médecine (usage externe et interne) de par leur effet antiseptique et antibactérien et font toujours l’objet de nombreuses recherches pour l’ensemble de leur effet pharmaceutique.

Les résines sont également utilisées pour la fabrication du vernis, la peinture, le solvant pour tout type de peinture et de plusieurs types de colles et adhésifs.

Centre de Valorisation des Produits Forestiers Non Ligneux : Sept chefs d’antenne formés à l’apiculture

Sept chefs d’antenne du Centre de Valorisation des Produits Forestiers Non Ligneux (CVPFNL), ont été formés à l’apiculture, au cours d’un séminaire de formation organisé par la direction dudit centre à l’antenne de Brazzaville du 14 au 16 juillet 2016.

L’objectif de cette formation, a été de renforcer les capacités des chefs d’antenne du Centre de Valorisation des Produits Forestiers Non ligneux, en vue d’un meilleur appui à apporter aux communautés locales et aux peuples autochtones.

Au total quinze personnes dont sept chefs d’antennes du CVPFNL ont pris part à cette formation. Il s’agit du chef d’antenne d’Abala et de Djambala, dans le département des Plateaux, du chef d’antenne d’Oyo dans le département de la Cuvette, du chef d’antenne de Brazzaville, dans le département de Brazzaville, du chef d’antenne de Loumo, de Kinkala et de PK 45, dans le département du Pool. Ce sont MM. Jean Christian MATONGO et Mathieu MIAMONIKA, respectivement chef de service apiculture et autres produits et chef de section au CVPFNL, qui ont assuré cette formation.

Expliquant l’intérêt de  la tenue de ce séminaire M. Christian MATONGO a indiqué que les chefs d’antenne n’avaient pas la capacité et les techniques d’intervenir en apiculture dans leurs différentes circonscriptions. C’est donc une approche interactive que ces deux formateurs ont utilisé pour transmettre leurs enseignements au cours de cette formation qui a allié la théorie et la pratique.

Au nombre des enseignements distillés, il y a entre autres la méthode de production et de traitement du miel et l’esquisse d’un  modèle économique apicole. S’agissant du dernier aspect, par exemple, on retiendra que le modèle économique apicole est une stratégie qu’un chef de projet se propose pour gagner de l’argent. Son élaboration n’est ni simple ni figé. Celle-ci s’inscrit dans une approche dynamique prenant en compte les données environnementales, géographiques, sociales, techniques, économique et financières de la zone ou du département considéré. La variable prix du litre de miel par exemple peut avoir des valeurs différentes selon qu’on se trouve dans le département de la Likouala ou celui du Kouilou. En outre, le contexte écologique des départements du Pool et de la Bouenza n’est pas le même à celui des départements forestiers de la Likouala et de la Sangha. De plus, la localisation d’un site de production comme la Likouala et la Sangha peut occasionner des coûts de transports significatifs qui influenceraient le prix de vente dans les grandes villes. Aussi, le chef d’antenne doit-il impérativement en tenir compte dans l’esquisse du modèle économique à proposer.

Pour permettre aux apprenants de bien assimiler les enseignements reçus, ces derniers ont eu droit à un exercice de montage de ruches. Les participants ont, par ailleurs, été conduits dans la forêt de la patte d’oie pour  une séance de démonstration de la pose des ruches. Toujours pour capitaliser les enseignements reçus, et pour traduire dans les faits les connaissances reçues durant ces trois jours de formation, un matériel composé de quatre ruches et d’un enfumoir a été remis à chaque chef d’antenne au terme de ce séminaire.

Clôturant, les travaux de ce séminaire, le Directeur du CVPFNL, M. Thedy ADOUA NDINGA, a exhorté les chefs d’antenne pour que le matériel reçu soit utilisé à bon escient. «Vous devriez les piéger et vous appliquer pleinement étant donné que vous serez les futurs encadreurs au sein de vos antennes respectives » a conclu le Directeur du CFPFNL.

 

Bienvenu LOUZOLO

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